
Nos rues et nos chemins portent des noms bien curieux, à l’origine parfois étonnante. (©L’Eclaireur-La Dépêche)
Chemin des Morues (Gournay-en-Bray/Elbeuf-en-Bray)
Autrefois, les morutiers passaient par là pour aller de Dieppe à Paris vendre leur marchandise. D’après certains habitants, il y avait non loin de là un lieu pour que les transporteurs puissent changer d’attelage.
Rue des fées (Forges-les-Eaux)
La légende raconte qu’au Moyen Âge, les fées d’une forêt proche avaient dansé avec un Forgion nommé Uger dans cette ruelle. Elles lui confièrent une bouteille de cidre qui ne se vide jamais, avec interdiction pour lui de révéler la manière dont il l’avait obtenue. Il put alors boire autant qu’il voulût. Mais une nuit, il rêva des fées et ses amis l’entendirent parler dans son sommeil. Depuis, la bouteille ne s’est plus jamais remplie.

Quelles fées ? (©L’Eclaireur-La Dépêche)
Rue Bordel (Bosc-Hyons)
L’étymologie de « bordel » n’a rien de vulgaire comme on pourrait le penser. Il s’agit en fait du nom des habitants des « bordes ». C’est comme cela qu’on appelait ces petites maisons autrefois.
Chemin de Torchy et les autres… (Cuy-Saint-Fiacre)
Chemin des Fumières (Elbeuf) / Rue de la Poterie (Elbeuf) / Chemin de la Briqueterie (Elbeuf) : tous ces chemins se situent dans une même continuité car c’est la route qu’empruntaient autrefois les marchands de matériaux jusqu’à la briqueterie d’Elbeuf-en-Bray. On peut apercevoir les dernières ruines de l’usine dans un champ de blé. Ils trouvent leur prolongement jusqu’à Beauvoir-en-Lyons avec le chemin du four à chaux.

Un nom lié à un métier ? (©L’Eclaireur-La Dépêche)
Rue de la Croix Blanche et Rue de la Croix Rouge (Saint-Lucien)
Le nom de ces deux rues se raccroche à une triste légende que racontent encore aujourd’hui les habitants du village. Une jeune fille du village habitant rue de la croix blanche s’était amourachée d’un garçon de ferme. Mais il n’était pas assez bien et trop pauvre selon le père de la jeune fille. Alors les deux amoureux se sont suicidés dans l’autre rue qui porte désormais ce nom couleur de sang.

A chacune sa couleur ! (©L’Eclaireur-La Dépêche)
Chemin du Mort (Cuy-Saint-Fiacre)
Un ancien maire du village dit avoir vu ce nom écrit « chemin du More », qui serait un ancien affluant de la rivière la Morette, ou encore « chemin du Maure », en référence à ces bergers maghrébins. Alors fautes d’orthographe ou origines multiples ? Il y a quelques années, le nouveau cimetière de la commune a été érigé dans ce chemin, ce qui en quelque sorte confère une nouvelle légitimité à son nom.

Ne pas se fier aux apparences… (©L’Eclaireur-La Dépêche)
Rue du bout de l’Enfer (Forges-les-Eaux)
C’est dans cette rue que se trouvaient les dernières forges de la ville. Les marteaux cognés contre les enclumes généraient un tel brouhaha et les braises dans les fours étaient si vives que les riverains se seraient crus en Enfer…

Parallèle à la rue de neufchâtel. (©L’Eclaireur-La Dépêche)