
Patricia Guilbaud lors de son élection sur la liste FN en 2014 à Rambouillet (Yvelines). (©78actu)
A Rambouillet (Yvelines), la conseillère d’opposition, ex-FN, Ex-Debout la France, s’est faite une notoriété sulfureuse et peu reluisante en quelques jours après sa série de tweets.
Elle a attiré l’attention en s’en prenant à la députée LREM, Claire O’Petit dont la permanence a été détériorée. Par ce tweet notamment :
Claire O'Petit la députée LREM de l'Eure a découvert sa permanence taguée pour la 7ème fois ! Elle a pris un coup de massue dit elle ,! c'est ma 7ème plainte à la gendarmerie ! allez la marchande de poissons tu as le record des permanences taguées, mais ferme ta gueule ! pic.twitter.com/bKEmeajQ4W
— Patricia Guilbaud (@patriciaguilba1) August 6, 2019
Mais c’est quand la conseillère invoque aussi le boxeur Gilet jaune : « On va lui envoyer Christophe, le boxeur, un bon bourre pif dans sa grande gueule »… que ses propos enflamment twitter.
On va lui envoyer 'Christophe le boxeur " un bon bourre pif dans sa grande gueule
— Patricia Guilbaud (@patriciaguilba1) August 6, 2019
Beaucoup dénonçant la nature des propos à l’image de la députée de la circonscription des Yvelines, Aurore Bergé :
Honte à vous @patriciaguilba1.
En démocratie, aucun citoyen, aucun élu ne devrait recevoir "un bourre pif dans sa grande gueule". Que des élus incitent à cette haine est insupportable.
Avec tout mon dégoût.Et tout mon soutien chère @claireopetit. pic.twitter.com/ZajT7IoZxh
— Aurore Bergé (@auroreberge) August 7, 2019
Patricia Guilbaud rétorque aussitôt avec des propos peu amènes.
je te vomis dessus ! Avec tout mon dégoût ! Quelle honte de soutenir C. O'Petit ! Incite à la haine ! c'est tout ce que vous savez dire ! Rien qu'à voir vos permanences dégradées, c'est vous qui incité les gens à la haine et pas le contraire ! Respecter les Français svp ! https://t.co/CCO3LoOsJg
— Patricia Guilbaud (@patriciaguilba1) August 8, 2019
Pour la conseillère c’est de »l’humour »
Contactée, la conseillère municipale, Patricia Guilbaud, aujourd’hui sans étiquette, estime que beaucoup la soutiennent. « J’ai plus de 3100 personnes qui me suivent et qui aiment ma façon de m’exprimer. C’est vrai que je suis une opposante à la République en marche ! »
Quand on l’interroge sur la teneur de ses propos, elle juge être « dans de l’humour. On aime ou on aime pas. C’est courant. Tout le monde l’utilise (sur les réseaux sociaux) », selon elle.
« Je ne me considère pas comme une personne violente. Je n’ai jamais été condamnée », poursuit-elle. Mais elle remarque qu’elle a compté que « plus de 1000 personnes m’insultent ! A Rambouillet, j’ai eu aussi ma boîte aux lettres vandalisée et ma voiture rayée. J’ai dû prendre un garage ! »
Mais la nature de ses tweets ont déjà provoqué un tollé et un concert d’indignations. Tant et si bien que la députée de l’Eure, Claire O’Petit, alertée, a déposé une plainte contre la conseillère municipale de Rambouillet. « Ce n’est pas moi qui provoque la haine mais c’est elle qui nous méprise. j’ai réagi à ses propos », se défend-elle, se réclamant soutenir les Gilets jaunes.
Plainte de la députée de l’Eure
@patriciaguilba1 . Récépissé de dépôt de plainte ce jour contre cette élue se présentant comme adhérente @DLF_Officiel . Les menaces sur les réseaux sociaux doivent cesser. La haine n'a pas sa place dans notre débat démocratique. pic.twitter.com/uieArL4fXT
— Claire O'PETIT (@claireopetit) August 8, 2019
Même, Nicolas Dupont-Aignant de Debout la France est intervenu pour dire que Patricia Guilbaud ne faisait plus partie de son parti.
J'ai appelé @claireopetit pour l'informer que l'élue qui l'a menacée, Patricia Guilbaud, n'est plus membre de Debout La France depuis 2018 et en avait été exclue.
Je ne laisserai pas salir @DLF_Officiel qui n'a rien à voir avec cette affaire. https://t.co/iX1ev44r1F
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) August 9, 2019
Désormais, Patricia Guilbaud déclare « Je vais me défendre. Je suis prête à aller en garde à vue. Je n’ai rien dégradée. On est en politique ! »
Alors même qu’elle a allumé une seconde polémique à propos de la mort du maire de Signes qui s’était opposé au dépôt sauvage de deux ouvriers. Elle réclamait le nom des personnes suspectées dans l’affaire. Un dérapage dénoncent de nombreuses personnes.
Localement, le conseiller municipal et candidat LREM à la mairie de Rambouillet Gilles Schmidt s’offusque :
Sur Twitter @patriciaguilba1 a demandé à ce que les noms des ouvriers, suspectés d’avoir tué le maire après une manœuvre, soient dévoilés. Cela ressemble à de l’incitation à la haine. C’est maintenant à la justice d’intervenir !
Et la conseillère municipale de répondre :
En quoi https://t.co/nxL3VFQwTx ,poser une question sur les noms des 2 ouvriers qui ont tué le Maire de Signes est un dérapage raciste et une incitation à la haine ? Vous rendez vous compte de vos dérapages haineux ou vous êtes sous l'emprise de substances ? https://t.co/QdUwrL78Ku
— Patricia Guilbaud (@patriciaguilba1) August 11, 2019
Par téléphone, pour Patricia Guilbaud, toutes les polémiques sont « liées au contexte des municipales. Mon mandat va se terminer. Je vais préparer ma défense. Je ne vais pas me laisser traîner devant les tribunaux », rétorque-t-elle.