
Au rythme de La Java Bleue, les danseurs se sont retrouvés sur la piste. (©L’Informateur)
« Allez : les mains, un peu plus bas ! » lance l’accordéoniste taquin, Arnaud Guimard, perché sur sa petite estrade.
Il faut dire que la guinguette du Tréport (Seine-Maritime), qui a lieu tous les mardis et jeudis – jusqu’au festival de l’accordéon le 27 août -, rapproche aussi bien les couples que les célibataires.
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Ce mardi 6 août, Brigitte et ses amis, qui habitent près de Soissons ont fait plus de 200 km pour ne pas manquer le rendez-vous. Venir à la guinguette, toutes les semaines et tous les ans est un rituel pour la pétillante Cufficienne.
Pour séduire, cette dernière a plus d’un tour dans son sac.
Je fais des covoiturages. Soit je viens avec mes amis, soit seule, ce qui est mieux. Quand je suis seule, les hommes viennent plus facilement nous chercher !
Nous voilà mis dans la confidence.
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D’ailleurs, à peine a-t-elle répondu à nos questions qu’un bachelor l’entraîne sur la piste de danse.
Ici, toutes les guinches sont permises.
Thérèse, habitante de Senarpont, sait d’ailleurs les danser « toutes », contrairement à son mari qui l’accompagne : « il ne sait danser que le tango et la marche » indique-t-elle.
En même temps, Thérèse a de l’entraînement : « j’allais au bal à 15 ans » nous signale fièrement la septuagénaire amatrice d’accordéon, avant de partir chalouper avec l’une de ses amies.
Pendant ce temps, Arnaud Guimard égrène les chansons de son répertoire : La Java Bleue, en passant par La même de GIMS, Bella Ciao, ou encore Siffler sur la colline de Joe Dassin.
Les participants, polyvalents, s’essayent aux danses de salon, au kuduro ou encore au twist.
D’autres se reposent, comme Serge, 80 ans, qui sort d’un « pas de deux » avec sa femme.
Je l’ai connue, elle avait 17 ans, et on dansait déjà ensemble
se souvient-il. Le Tréportais vient à toutes les guinguettes depuis deux ans environ.
Dans l’immeuble d’en face, on profite aussi du spectacle. « Il y a apéro dans l’immeuble d’en face, au premier étage, à 18 h 30 » plaisante Arnaud Guimard devant la foule, hilare.
C’est sur cette note alléchante que nous quittons les danseurs déchaînés et autres amateurs du fantaisiste piano à bretelles.
Noémie Loiselle et Laure Besnier