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Les métiers de l'été : Miguel porte des cercueils pour arrondir ses fins de mois

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Miguel Santos est porteur de cercueil depuis 25 ans. Un métier qu'il exerce en vacation en plus de son deuxième métier, gardien de gymnase.

Miguel Santos est porteur de cercueil depuis 25 ans. Un métier qu’il exerce en vacation en plus de son deuxième métier, gardien de gymnase. (©Margaux Rousset/Liberté le Bonhomme libre)

Cet été, actu.fr part à la découverte des métiers insolites, voire insoupçonnés ou presque disparus, de nos régions. 11e volet de notre série ce lundi 22 juillet 2019 avec le portrait d’un porteur de cercueil en Normandie.

De tous les métiers qu’il aurait pu exercer, Miguel Santos a choisi de travailler dans le domaine de la mort. À 57 ans, il travaille pour les pompes funèbres de l’Odon, à Bretteville-sur-Odon, près de Caen (Calvados)

« Hors de question que je reste chez moi sur le canapé »

Employé à la vacation depuis 25 ans, ce métier « comme un autre » lui permet d’arrondir ses fins de mois. Le reste du temps, Miguel Santos est gardien du gymnase de Mondeville. « Mon métier me laisse pas mal de temps libre, il était hors de question que je reste chez moi sur le canapé. J’ai trouvé ce boulot par hasard ». 

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En costume hiver comme été

Hiver comme été, lors des cérémonies, Miguel est vêtu de son costume noir. Chemise, veste et pantalon… La tenue ne change pas même lorsque les températures grimpent comme en cet été 2019. 

À la fin du mois de juin, quand il a fait très chaud, c’était dur. J’ai souffert de la chaleur mais bon, on ne peut pas faire tomber la veste. Lors d’une cérémonie, les porteurs de cercueil sont très regardés. 

Miguel Santos peut réaliser jusqu’à deux cérémonies par jour. L’été n’est pas une période plus chargée que le reste de l’année. « Ça fluctue beaucoup toute l’année, il y a beaucoup d’entreprises sur le marché de la mort ». 

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Le respect des familles avant tout

Mise en bière, présentation du corps à la famille, fermeture du cercueil, arrivée à l’église, au cimetière ou au crématorium… Le métier de Miguel est très protocolaire. « Le premier et unique commandement de ce métier, c’est d’avoir le respect des familles, précise-t-il. Parfois, on discute avec elles, parfois on sent que ça n’est pas possible alors on reste en retrait. » 

De sa première cérémonie, Miguel n’en garde aucun souvenir.

J’étais stressé comme quand on commence un nouveau boulot, rien de plus. La mort ne m’a jamais fait peur. 

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Passer à autre chose après les cérémonies

Le porteur de cercueil arrive à trouver la juste dose d’empathie. « C’est vrai que lorsqu’on porte le cercueil d’une personne âgée, je me dis ‘c’est la vie’. Par contre, lorsque c’est un enfant, ça me travaille la veille, je ne dors pas très bien. »

Une fois la cérémonie terminée, Miguel passe à autre chose. « J’y arrive bien, sinon je n’aurais pas continué ce métier ». Direction alors le gymnase, où commence sa deuxième vie… 


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