
Mata Suhas, actuelle sixième adjointe au maire de Taiarapu-Est, et tête de liste de Monora’a ‘amui, ou La relève, ensemble. (©DR)
Monora’a ‘amui, traduit par La relève, ensemble, c’est le nom de la liste menée par l’actuelle sixième adjointe au maire de Taiarapu-Est, Mata Tauaea-Suhas.
A 43 ans, cette mère de trois enfants est originaire de Afaahiti, où elle a grandi, en alternance avec le Fenua ‘aihere de Tautira. Si elle a exercé différents métiers, elle a aussi œuvré dès son plus jeune âge dans des associations de quartier. «J’étais déjà au service des autres», confie-t-elle.
Recrutée sur la liste d’Anthony Jamet lors des élections municipales de 2014, elle achève actuellement sa première mandature. «J’ai pris ça comme une expérience de vie et un challenge. Je ne connaissais pas ce milieu. La seule chose que je savais, c’est que j’avais été élue par ma population pour devenir son porte-parole. C’est ma vision de la politique», souligne t-
elle.
Pour cette nouvelle échéance électorale, Mata Suhas se présente en tant que tête de liste, déterminée à faire mieux et plus, en s’appuyant sur ses propres acquis, ainsi que sur une équipe solide, sans étiquette politique. «Parmi nous, il y a une mère au foyer, un médecin, des représentants de l’éducation, des entrepreneurs, des agriculteurs et des pêcheurs, un directeur de grande surface, des artisans, un électrotechnicien, une retraitée du tribunal administratif et aussi des jeunes animateurs», remarque-telle.
Quant aux communes associées, elles sont représentées par Annie Faua à Faaone, Giovani Wan à Pueu et Nadia Coulon à Tautira.
« Être plus à l’écoute pour avancer »
Parmi les priorités recensées, la sécurité routière est mise en avant au travers d’un abaissement de la limitation de vitesse, une position défendue par l’élue depuis 2014, suite à une série d’accidents dramatiques. Toujours dans le domaine de la sécurité, l’installation de caméras de surveillance est envisagée pour prévenir les bagarres et lutter contre le trafic de drogues.
«La jeunesse, c’est une autre préoccupation. Elle a été abandonnée et oubliée, sans projet concret », regrette Mata Suhas, évoquant une aire de jeux pour enfants et un complexe sportif communal, en sachant que Faaone et Pueu sont privés de salle omnisports depuis plusieurs années. «Si on arrive à occuper les jeunes, on aura fait notre part, après, aux parents de faire la leur. Si on travaille ensemble, on y arrivera», souligne la candidate, fidèle à ses valeurs familiales et religieuses.
Si la remise en place «essentielle» d’une maternité à Taravao est citée, un autre point concerne la problématique de l’eau sale. «Il y a les grands projets qui se mettent en place sur plusieurs années. Avec notre équipe, on a essayé de voir ce qu’on pouvait faire à court terme. Nous avons un projet pour permettre à la population d’avoir déjà de l’eau propre et claire, en attendant l’eau potable», explique Mata Suhas, assurant avoir une solution concrète entre les mains.
«Comme en 2014, je veux servir et être au plus près de la population. Je suis heureuse, parce que j’ai une équipe qui a cette même vision politique », confie-telle, se référant au sens étymologique du terme, et ce, à plus d’un titre. «C’est aussi pour ça que je demande à la population de participer aux propositions, au travers de commissions dédiées. Il faut être plus à l’écoute pour avancer. Si on doit mettre en place un projet très coûteux, on partira sur un référendum», insiste t-elle, mettant également en avant la transparence et l’équité.
Enfin, face à la pression actuelle, la candidate encourage les électeurs à voter en faisant leur choix « sans contrainte»