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À Saint-Saëns, le troc a de beaux jours devant lui

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Marianne Smati préside le SEL de Saint-Saëns.

Marianne Smati préside le SEL de Saint-Saëns.

« J’ai lu Le cri du colibri [roman de Michel Hutt, N.D.L.R.] qui parlait du système d’échange local (SEL) », indique Marianne Smati pour expliquer comment est venue l’idée de créer son association à Saint-Saëns (Seine-Maritime). Si des systèmes d’échanges locaux existent à Dieppe, Yvetot ou encore Rouen, « la démarche a du sens quand c’est local », estime la présidente saint-saënnaise. Il existe près de 700 SEL en France. C’est au forum des associations que le noyau dur s’est formé.

Comment ça marche ?

« Aujourd’hui nous sommes 29 adhérents, précise Marianne.

Nous échangeons services, objets ou savoirs. Nous faisons des ateliers. Nous nous rencontrons un dimanche par mois lors de notre bourse locale d’échange ».

Ateliers de cuisine, fabrication de pain, de tawashi (éponge zéro déchet) mais aussi de bijoux en pâte polymère ont déjà été organisés « les uns chez les autres ».

Pour participer aux échanges, il faut adhérer à l’association. « Nous avons fixé l’adhésion à 5 € pour payer l’assurance et les petits frais de fonctionnement », précise la présidente. Mais il est possible d’essayer les services sans adhérer immédiatement. Cependant, Marianne Smati souligne :

 Le montant de l’adhésion n’a jamais freiné personne. Mais les gens ont peur de savoir ce qu’ils vont apporter. Quand on connaît un peu les autres, on sait ce que l’on doit amener ».

Cette année, les membres ont réalisé plus de 300 échanges d’objets ou d’ateliers.

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Depuis trois mois, « nous avons développé le prêt de livres ou d’objets. On se rendait compte que l’on avait épuisé les choses à échanger », détaille-t-elle.

« L’objectif c’est d’être à zéro »

Chaque objet ou aliment a une valeur en faîn (sorte de monnaie virtuelle). Les adhérents démarrent à 300 faîns dès leur arrivée. « L’objectif c’est d’être à zéro », explique Marianne. Mais pour une minute de temps donné, il faut aussi compter un faîn.  La Saint-Saënnaise indique :

« Si je fais un atelier de deux heures (soit 120 minutes) à mon domicile avec quatre participants, ils paieront trente faîns chacun »

La minute a la même valeur pour tous, indépendamment du niveau d’études ou de savoir-faire.

« On peut venir, si on n’a pas d’argent », remarque-t-elle. Mais la motivation première n’est pas l’argent.

Aujourd’hui, les adhérents viennent pour des raisons écologiques. Ne pas consommer, c’est la motivation ».

Pour le moment, le SEL compte une trentaine de membres qui communiquent via un forum privé. D’ici la fin de l’année, une page Facebook devrait être créée. « Nous aimerions être une cinquantaine pour éviter de s’épuiser », observe Marianne Smati.

Le SEL sera présent au forum des associations le 7 septembre à Saint-Saëns.

 


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