
L’artiste Olivier Grossetête ouvre Un été au Havre avec ses Citées oubliées, samedi 29 juin 2019. (©JB Morel/76actu.)
Un été au Havre, manifestation lancée en 2017 à l’occasion des 500 ans du Havre (Seine-Maritime), est devenu le rendez-vous culturel estival des Havrais. Le Portique, centre régional d’art contemporain, ouvre le bal, vendredi 28 juin, avec le vernissage de l’exposition monographique de Stephan Balkenhol. Samedi 29 juin 2019, aura lieu le lancement de la nouvelle édition autour du thème de l’architecture et de l’art monumental.
Olivier Grossetête a investi le quai de Southampton avec ses bâtiments en carton pour l’événement. Rendez-vous à partir de 22 heures pour une déambulation musicale dans ses Citées oubliées, avant de découvrir les autres œuvres présentes dans la ville.
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Cité éphémère en carton
Coup dur pour Olivier Grossetête, son équipe et les bénévoles : mercredi 26 juin, un coup de vent a balayé le phare érigé sur le quai. Si les Cités oubliées de l’artiste ne compteront probablement pas les 20 bâtiments annoncés, espérons que l’installation monumentale offrira une agréable déambulation dans une cité éphémère au public, samedi 29 juin. Difficile de faire oublier aux Havrais l’incroyable prestation de l’an passé : la compagnie Carabosse avait embrasé le front de mer et littéralement mis le feu à la plage.
Dimanche 30 juin, la fête se prolongera avec un pique-nique prévu à 13 heures, suivi d’un temps fort : la démolition ludique et joyeuse de ces bâtiments faits de carton et rubans adhésifs. Un grand terrain de jeu pour se défouler ! Si les œuvres d’Olivier Grossetête auront disparu, après cette journée dominicale, d’autres artistes passeront leur été au Havre et leurs œuvres seront visibles dans l’espace urbain.
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Stephan Balkenhol au Portique

Stephan Balkenhol expose au Portique, dans le cadre d’Un été au Havre. (©Balkenhol.)
Le sculpteur allemand, Stephan Balkenhol, est l’invité du Portique, centre régional d’art contemporain. Son matériau de prédilection : le bois. Jouant sur les échelles, passant du monumental aux petits formats, l’artiste travaille une matière brute, taillant à même le bois et conservant toutes les aspérités du matériau. Une approche qui conserve l’authenticité de l’organique et du végétal, malgré l’intervention humaine.
Représentant des figures humaines, Balkenhol rejoue l’histoire de la statuaire médiévale, tout en lui rendant hommage par le recours à la polychromie. Quatre bronzes de l’artiste allemand seront également présentés à la bibliothèque Oscar Niemeyer.
Levez aussi les yeux : l’artiste est intervenu sur les façades des immeubles, au bout de la rue de Paris, faisant apparaître des figures humaines qui viennent animer le paysage architectural.
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Erwin Wurm

La « Fat car » d’Erwin Wurm va investir les jardins de l’Hôtel Dubocage de Bléville. (©Studios Erwin Wurm.)
L’artiste autrichien, Erwin Wurm, qui expose actuellement à Marseille, dans quatre lieux culturels, présente deux pièces au Havre. La « Narrow house », implantée sur l’avenue Foch, est une reproduction de sa maison d’enfance, mais une reproduction « étriquée ». L’artiste aime jouer avec les volumes, les formes, qu’il agrandit ou rétrécit. Si la maison (visitable) est étroite, sa voiture, la « fat car », comme son nom l’indique, est imposante et obèse. Elle sera visible tout l’été dans les jardins de l’Hôtel Dubocage de Bléville.
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Installation sonore, tours EDF éclairées

Henrique Oliveira investit les Jardins suspendus. (©Raphaël Tual/76actu)
Parmi les autres œuvres à découvrir : la sculpture du Brésilien Henrique Oliveira, dans une alvéole des Jardins suspendus, les contributions de trois artistes havrais, l’installation sonore de l’artiste écossaise Susan Philipsz dans l’église Saint-Joseph. S’inspirant de la structure particulière de l’église, qui rappelle celle d’un phare, Susan Philipsz va restaurer le line (lien) avec l’ocean (la mer) en travaillant à partir des éléments architecturaux. Elle enregistre son propre souffle afin d’obtenir des sons de l’orgue de l’église qui rappellent les cornes de brume…
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Les tours de la centrale seront, cette année, mises en lumière par Antoine Schmitt, qui relit ce paysage portuaire et ce patrimoine industriel par un jeu de pixels blancs.
À voir également dans le cadre d’Un été au Havre : l’exposition Dufy au Havre, au MuMa, et Exhibit, dédiée aux arts numériques, au Tetris.
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Infos pratiques :
Jusqu’au 22 septembre 2019, au Havre.
Toute l’information en ligne, ici.