
Des cours d’aquasirène sont donnés à la piscine de Vallet depuis un mois (©L’Hebdo de Sèvre et Maine)
Elles s’appellent Capucine, Chloé, Louise, Coline, Maëlle, Fleur, Margot et Enola. Agées de 7 à 12 ans, elles apprennent à nager comme une sirène.
Depuis le 11 septembre, elles ont un cours de 45 minutes par semaine (le mercredi en fin d’après-midi) à la piscine Naïadolis de Vallet, dans le Vignoble nantais (en Loire-Atlantique). Le personnel leur fournit les monopalmes mais pas la combinaison qui recouvre les jambes d’une sirène.
Lire aussi : Yvelines. Aubergenville : la plus belle sirène de France nage dans la piscine
« Etre une sirène, c’est un rêve de gamine »
A la fin de ce quatrième cours, les filles enfilent les monopalmes et plongent dans l’eau. Les deux jambes ne font plus qu’une. Les monopalmes, accrochées à leurs chevilles, claquent au contact de l’eau.
A la sortie du bassin, les 8 filles expriment leur envie de nager comme cette créature légendaire mi-femme mi-poisson, même si « c’est un peu dur avec la monopalme aux pieds », confie l’une d’entre elles. Elles assurent, à l’unanimité et le sourire aux lèvres, que les cours sont « top ».
Armelle Peroteau est chargée d’encadrer ces jeunes filles. Ces cours d’aquasirène la font replonger dans son enfance.
Etre une sirène, c’est un rêve de gamine, c’est passer sa vie sous l’eau. Quand on nous pose la question petite, on répond qu’on veut devenir une sirène. C’était mon cas », sourit-elle.
La piscine de Vallet est une des rares à proposer l’aquasirène
Rares sont les piscines qui proposent cette activité. Dans le Vignoble nantais et même au-delà, la piscine valletaise est la seule. Les raisons ? « On voulait insuffler une nouvelle dynamique. Cela fait deux-trois ans qu’on y pensait, mais l’ancien responsable du site ne voulait pas donner suite. »
En 2015, la démonstration d’une nageuse-sirène de Loire-Atlantique prénommée Andrina avait soulevé un enthousiasme général. Armelle Peroteau se souvient :
On a vu le regard des enfants : il y avait de l’admiration dans leurs yeux, même ceux des garçons. »
Le stage d’une semaine en 2017 avait affiché complet. Pas étonnant que les 8 places aient trouvé preneur à la rentrée.
« On n’avait pas de doute que cela allait marcher. On a même dû refuser du monde, mais certaines ne pouvaient pas en faire car cela demande une certaine condition physique », indique Armelle Peroteau.
Travail sur la posture et l’apnée
Les apprenties sirènes doivent savoir plonger, avoir un niveau respiratoire correct, être capable de faire 25 m de brasse, de dos et de crawl… « Ça demande aussi pas mal d’abdos », lâche l’entraîneuse, qui les fait travailler sur la posture et l’apnée.
Au bout d’un an de cours, un objectif a été fixé : essayer de se synchroniser afin de former un ballet aquatique. Nager comme une sirène ne s’improvise pas.

Armelle Peroteau (debout) encadre le groupe des apprenties sirènes à la piscine de Vallet chaque mercredi depuis un mois. (©L’Hebdo de Sèvre et Maine)