
Le maire de Quincampoix, Éric Herbet et la maire de Clères, Nathalie Thierry étaient les deux seuls candidats pour succéder à Pascal Martin, à la présidence de l’Inter-Caux-Vexin. (©Isabelle Villy)
Il l’avait annoncé dans un communiqué : après avoir fait campagne tout l’été, le maire de Quincampoix (Seine-Maritipme) Éric Herbet se voyait bien à la présidence de l’Inter-Caux-Vexin pour succéder à Pascal Martin qui a rejoint le Sénat, après la démission de Charles Revet. Une seule autre candidate s’était manifestée en la personne de Nathalie Thierry, maire de Clères…
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Deux candidats en lice
L’élection s’est déroulée jeudi 10 octobre à Buchy, siège de l’intercommunalité, après une minute de silence observée à la mémoire du maire de Blainville-Crevon Jean-Bernard Dupressoir, décédé le 3 octobre et de l’adjoint au maire de Saint-Jean-du-Cardonnay Jean-Claude Labard, disparu le 9 octobre. Deux disparitions soudaines qui ont suscité une grande émotion chez leurs collègues élus.
Les deux candidats Nathalie Thierry et Éric Herbet ont ensuite présenté leurs motivations pour la présidence, un peu à la manière d’un entretien d’embauche, chacun défendant les orientations qu’il envisageait de mettre en œuvre pour les prochains six mois en s’appuyant bien évidemment sur les réalisations et projets déjà engagés par l’Inter-Caux-Vexin.
Les six prochains mois devront être actifs
Exercice difficile à six mois des prochaines élections municipales qui risquent bien de rebattre une fois encore les cartes mais les deux candidats étaient d’accord pour remarquer que les six prochains mois ne doivent pas rester inactifs face aux défis qui attendent l’intercommunalité.
Que ce soit en matière d’urbanisme avec le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), en matière d’environnement ou de climat, face également aux interrogations des habitants de ce vaste territoire concernant les déplacements et la circulation, mais aussi en matière de développement économique… les dossiers sont en effet nombreux et attendent un traitement rapide.
Éric Herbet élu avec 55 voix
C’est Éric Herbet qui a donc remporté les suffrages de ses collègues élus avec 55 voix, contre 25 pour la maire de Clères Nathalie Thierry. Une voix a été comptabilisée au maire de Buchy Patrick Chauvet qui avait toutefois clairement indiqué qu’il n’était pas candidat à la présidence.
L’ « éphémère » présidence de Patrick Chauvet
C’est Patrick Chauvet qui a accueilli les élus de l’Inter-Caux-Vexin, le temps de sa « présidence éphémère » ainsi qu’il la nomme lui-même. Éphémère mais dense : la catastrophe Lubrizol et des conséquences qu’on ne sait toujours pas encore mesurer, mais aussi deux décès auront en effet marqué cet intérim. Patrick Chauvet fait par ailleurs valoir que cette élection était là troisième dans le même mandat ! Et dans six mois… il faudra recommencer : élections municipales obligent…
Une page se tourne donc après l’ère Pascal Martin qui a marqué de son empreinte cette grande intercommunalité rurale qui compte 64 communes et 55 000 habitants, dont l’équivalent urbain n’est autre que la Métropole Rouen Normandie. Et l’Inter-Caux-Vexin a de nombreux atouts à faire valoir : le désormais sénateur Pascal Martin annonçait encore récemment qu’elle était « le deuxième territoire le plus attractif de Normandie ».
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Poursuivre la dynamique
Le nouveau président a déclaré vouloir poursuivre la dynamique lancée par Pascal Martin, il y a trois ans à la création d’Inter-Caux-Vexin. Cette intercommunalité est née de la fusion de trois communautés de communes dans le cadre de l’application de la loi NOTRe. Elle compte 64 communes et se trouve au carrefour du Pays de Caux, du Pays de Bray et de la Métropole Rouen-Normandie. Sa dimension en fait la plus grande communauté de communes du Département.
« La continuité et la stabilité du bureau sont les deux clés indispensables pour maintenir l’allure et respecter l’agenda de nos engagements », a déclaré le Éric Herbet, qui a réaffirmé son attachement à l’intercommunalité, à l’heure où la place des communautés de communes est principale :
La communauté est ce qui nous unit sans uniformiser, tout en gardant une âme communale. Il n’y a pas de réussite intercommunale sans communes épanouies et réciproquement. L’intercommunalité ne fonctionne que sur l’envie des communes et de leurs élus d’agir ensemble.
Il a annoncé que la mutualisation des moyens sera une priorité du mandat. Pour le nouveau président, l’intercommunalité devra poursuivre la conduite de projets complexes impossibles à traiter par une commune seule. Il s’est engagé à défendre les intérêts de toutes les communes, sans différence au regard de leur démographie.
En conclusion, il a évoqué son ambition de poursuivre à rendre l’intercommunalité toujours plus proche de ses habitants, sachant qu’elle bénéficie de nombreux atouts pour devenir un territoire d’excellence.