
Les comprimés peuvent être retirés en présentant un justificatif de domicile. (©La Presse de la Manche/Jean-Paul BARBIER)
La distribution des comprimés d’iode stable aux quelque 117 000 habitants du Cotentin concernés par l’extension de 10 à 20 kilomètres du plan particulier d’intervention autour de la centrale de Flamanville a commencé depuis trois semaines.
Normalement, chaque foyer a dû recevoir un courrier d’information, avec un bon de retrait à faire valoir dans les pharmacies. Rappelons que cette distribution est gratuite.
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Aucun pour certains, trois exemplaires pour d’autres…
Mais il semble que ce ne soit pas le cas partout.
« J’habite Octeville et j’ai reçu le courrier, mais ma mère, qui habite aussi Octeville, n’a rien eu », explique Stéphanie. Morgane habite Cherbourg et l’a reçu. « Mais ma sœur à Tourlaville n’a rien eu… » Pas de courrier de retrait non plus pour Marina à Sainte-Croix Hague ou Julie à Bricquebec.
Visiblement, selon les témoignages reçus sur notre page Facebook, le courrier n’a pas atteint nombre de foyers. Mais d’autres l’ont reçu en deux, voire trois exemplaires, comme Frédérique à Sottevast, « alors que je n’ai plus de thyroïde »…
[ON FAIT LE POINT] Les personnes habitant dans un rayon de 20 km autour de la centrale de Flamanville ont reçu, ou…
Publiée par La Presse de la Manche sur Jeudi 17 octobre 2019
On peut les retirer sans le bon
L’envoi de ces courriers se fait au niveau national, pour l’ensemble des zones dotées d’une centrale nucléaire, comme le rappelle la préfecture de la Manche.
C’est un fichier national de l’INSEE qui est utilisé comme référence. »
Mais l’affranchissement est en tarif réduit… Cependant, le bon de retrait n’est pas essentiel pour obtenir les pastilles :
Si les habitants n’ont pas reçu le bon de retrait, ce n’est pas un problème. Il est possible de se présenter dans une pharmacie, avec un justificatif de domicile, et le pharmacien doit remettre les comprimés d’iode. »
La quantité est fonction du nombre de personnes au foyer. Et ces comprimés ont une validité de sept ans.
Reste à savoir si cette distribution mobilisera les Cotentinais. Dans une question du jour le 25 septembre dernier, seulement 58% des 1 700 votants avaient indiqué qu’ils iraient retirer les comprimés…
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