
Noël Jouan est le vice-président de la communauté de communes en charge du foirail. (©L’Eclaireur de Châteaubriant)
Chaque mercredi, route de Vitré à Châteaubriant (Loire-Atlantique), le bal des camions bétaillères est incessant. Toutes les routes mènent alors au foirail intercommunal, qui s’est implanté ici en 2001, après avoir été il y a bien longtemps place de la Motte puis avenue Quentin Miglioretti, en face de Castel viandes.
Aujourd’hui, six personnes y travaillent. Car la vie au foiral ne se résume pas à la seule journée du mercredi, jour de marché. C’est ce qu’explique Noël Jouan, maire de Fercé mais surtout vice-président de la communauté de communes en charge du foirail.
Nous avons deux personnes aux guérites, à l’entrée, une au secrétariat et trois dans la halle, chargées des contrôles. »

Avant 2001, le foirail était situé en face de Castel viandes. (©Foirail)
Le premier marché de France pour les broutards
Des marchés, il y en a environ 50 par an. Et celui de Châteaubriant pèse très lourd à l’échelle nationale.
Nous sommes le premier marché de France pour les broutards et le troisième marché de France en termes de volumes. Nous sommes une référence au niveau national et LE marché de l’Ouest, très bien situé dans une région d’élevage. Il n’y a pas d’autres marchés comme celui de Châteaubriant dans le Grand ouest. »
70 000 bêtes ont ainsi été vendues au foirail en 2019. Rien que ça.
Le foirail en chiffres
244 : les parcs à broutards.
13 : les parcs à gros bovins.
10 : les parcs à veaux.
57 : les quais de déchargement.
75 : les heures de nettoyage après chaque marché.
200 : le nombre de mètres cubes d’eau utilisés pour chaque lavage.
2 400 : le nombre maximal d’animaux que peut accueillir le foirail.
100 : le nombre de camions présents sur le site chaque mercredi.
10 000 : en mètres carrés, la surface du foirail.
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Un marché de gré à gré qui attire
Chaque semaine, dans les 10 000 m² d’allées du foirail, une centaine de négociants investissent les lieux. Et certains viennent de très loin. « Principalement du Grand ouest, mais certains viennent de Lyon, de Belgique, de Normandie… Et ce chaque semaine ! Ce qui est normal, puisque nous faisons beaucoup d’exportations, principalement en Europe et en Afrique du nord. »
Au marché castelbriantais, qui adhère au FMBV (Fédération française des marchés de bétail vif), les transactions se font directement entre le commerçant et le vendeur.
On appelle ça un marché de gré à gré. Et tous nos animaux sont enregistrés, ils ont un passeport. C’est obligatoire pour la traçabilité des bêtes et savoir d’où elles viennent. »
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50 millions d’euros de transactions par an
Et les transactions sont nombreuses. En moyenne, un broutard vaut entre 600 et 700 €. Sachant qu’il y a, en moyenne, 1 000 broutards à chaque marché et 50 marchés par an, cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros de transactions. Et c’est sans compter les culards, qui sont vendus deux fois l’année (au printemps et à l’automne, ce mercredi 9 octobre) et dont le prix peut atteindre les 4 000 € la bête. Ce qui représente environ 50 millions d’euros de transactions chaque année !

Noël Jouan (à gauche) et Fabrice Moquet (à droite) sont aux manettes au sein du foirail intercommunal de Châteaubriant. (©L’Eclaireur de Châteaubriant)
Afin de répondre aux demandes des éleveurs, le foirail fait aussi des aménagements chaque année. « On vient par exemple de mettre en place une dizaine de parcs à veaux, explique Fabrice Moquet, le pilier du foirail depuis 32 ans ! »
On va aussi s’équiper prochainement du wifi, ce qui nous permettra d’améliorer nos contrôles dans les allées, avec des tablettes. Il faut bien se moderniser. Et on pense aussi au bien être animal, avec des installations spécifiques. »
« Un marché à l’équilibre »
Noël Jouan aimerait aussi augmenter le nombre de visites effectuées par l’office de tourisme au foirail. « Il n’y en a que deux chaque année. Et le public est ravi de découvrir les coulisses du foirail. » Car le foirail ne vit pas que le mercredi. Le mardi, il y a de la maintenance et de l’administratif à effectuer. Le jeudi et vendredi sont consacrés au nettoyage du site.
C’est beaucoup de travail. Mais un travail de qualité, puisque nous avons un marché à l’équilibre. Notre budget est autour de 300 000 € et nous faisons des investissements, à hauteur de 70 000 €, chaque année. »
Autant d’éléments qui font de Châteaubriant une plateforme incontournable en France pour les éleveurs et négociants.

Des parcs à veaux ont récemment été créés. (©L’Eclaireur de Châteaubriant)
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