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À Hérouville, la municipalité va racheter les huit maisons qui risquent de s'effondrer

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Huit maisons du quartier Montmorency évacuées à cause d'un risque d'effondrement dû aux carrières d'Hérouville vont être rachetées par la Ville.

Huit maisons du quartier Montmorency évacuées à cause d’un risque d’effondrement dû aux carrières d’Hérouville vont être rachetées par la Ville.

Le conseil municipal d’Hérouville Saint-Clair, près de Caen (Calvados), a autorisé le rachat des huit propriétés situées impasse du Gibier et rue de la Corderie, dans le quartier Montmorency. Ces logements n’étaient plus habitables du fait de risques d’effondrement liés aux galeries souterraines des carrières situées à proximité.

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« Un dossier compliqué et sensible »

Cela a été un dossier éminemment compliqué et sensible, concède le maire Rodolphe Thomas. Un moment assez douloureux pour les propriétaires.

Cet accord entre la Ville et les propriétaires marque la fin de trois ans d’interrogations et de soucis pour chacun. « Ce qui est dur pour un propriétaire est d’avoir investi et de devoir quitter son patrimoine parce que sa maison a été construite sur des carrières et qu’elle a tendance à s’effondrer », indique Rodolphe Thomas.

Retour en arrière. L’histoire a débuté en 2016 quand une habitante d’une maison concernée a alerté la municipalité. « Elle s’étonnait de voir des dénivelés se former dans son jardin », explique Ghislaine Ribalta, maire-adjointe en charge de l’urbanisme.

Un arrêté d’expulsion

La vérification des faits et la réalisation des études du sous-sol ont permis de révéler quelques zones rouges, signifiant la présence à 8 ou 10 mètres sous terre de galeries issues des anciennes carrières d’Hérouville, qui exploitaient la pierre de Caen.

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Environ 25 sondages ont permis d’évaluer les risques d’effondrement sur le secteur et le tribunal administratif a nommé un expert qui a signifié « le risque de péril imminent ». La Ville d’Hérouville a alors pris un arrêté d’expulsion le 24 décembre 2017 pour cinq habitations de ce quartier.

La maire-adjointe d'Hérouville Ghislaine Ribalta devant les maisons qui risquent de s'effondrer, et qui vont être rachetées par la Ville.

La maire-adjointe d’Hérouville Ghislaine Ribalta devant les maisons qui risquent de s’effondrer, et qui vont être rachetées par la Ville. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

Après des études complémentaires, trois autres logements ont été impactés par une évacuation immédiate.

Les familles étaient alors relogées dans l’agglomération aux frais de la ville, qui se faisait rembourser par le fonds Barnier, reprend Ghislaine Ribalta.

1,85 million d’euros pour racheter les habitations

En 2018 et 2019, des études ont été réalisées pour chiffrer le coût des travaux.

Si le montant des travaux était supérieur au montant de l’habitation, la Ville rachèterait les maisons et c’est ce qu’il s’est passé.

Les huit biens concernés ont ensuite été estimés par les Domaines entre le printemps et l’été 2019. Les propriétaires et la municipalité ont trouvé un accord sur le prix d’achat sur cette base. Au total, le rachat des huit habitations par la Ville s’élève à 1,85 million d’euros. Un achat qui sera remboursé à 100 % à la municipalité par le fonds Barnier, comme l’a confirmé un courrier de la Préfecture reçu en fin de semaine dernière.

C’est un soulagement de trouver une issue favorable, même si ce n’est pas le montant qu’auraient souhaité les propriétaires, souligne le maire d’Hérouville.

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Démolitions prévues début 2020

« C’était un dossier très compliqué et peu fréquent », ajoute Ghislaine Ribalta. « La Ville a été transparente sur le dossier depuis le début, on a accompagné ces personnes. Ils veulent maintenant tourner la page ». Les deux premières signatures chez le notaire sont déjà programmées le 23 octobre prochain.

La municipalité va également bénéficier de 100.000 euros supplémentaires par le fonds Barnier pour démolir et sécuriser ces huit habitations. Une réalisation qui devrait intervenir vers la fin du premier trimestre 2020. À noter que bois de la Garenne reste également fermé pour les mêmes raisons.

Maintenant que ce sujet est résolu, on va s’atteler à gérer le problème des bouts de jardin concernés par cette interdiction à cause des galeries, glisse Ghislaine Ribalta.

La municipalité souhaite recevoir tous les propriétaires concernés pour trouver une solution au cas par cas.

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