Le film Trois jours et une vie est une adaptation très réussie du roman de Pierre Lemaitre, réalisée par Nicolas Boukhrief. Le scénario de l’écrivain offre encore une fois un polar puissant à l’intrigue subtile, surprenante, toujours là où on ne l’attend pas. Elle prend à contre-pied celle des thrillers classiques, semblant tout révéler dès le début.
Dans un village des Ardennes belges, magnifiquement filmé, la trame passionnante se tisse avec intelligence, rien n’y est superflu ; chaque regard, chaque acte, chaque coup de vent, chaque décision tendent la corde d’un arc invisible pour décocher une flèche qui atteindra assurément le cœur de sa cible.
La culpabilité qui ronge
Dans Au revoir Là-haut, la précédente adaptation, la splendeur et la douleur de la vengeance étaient formidablement mises en scène par Dupontel. Ici, pour Trois jours et une vie, la caméra et les projecteurs décortiquent toute la puissance de la culpabilité qui ronge, tapie dans l’ombre, elle ne lâche jamais sa proie. Résonnent alors les mots de Victor Hugo qui illustrent parfaitement le propos dans son poème La conscience : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn ».
Soleñ De La Turmelière
La bande annonce :