Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 15594

Yvelines. Les agriculteurs alimentent le feu : "Avec les zones de non-traitement, des exploitations vont fermer"

$
0
0

Mardi de 20h à 23h, les agriculteurs ont entretenu le feu le long de la RN10.

A Rambouillet (Yvelines), mardi soir, devant le feu allumé par les agriculteurs, Didier a vite fait le calcul.

« Si on applique une zone de non-traitement à 150m des habitations, c’est la moitié de mon exploitation. Donc, c’est la fin de mon exploitation », explique le dernier céréalier de Rambouillet.

L’agriculteur cultive en tenant compte des habitations qui entourent ses parcelles. « Je calcule pour ne pas être trop proche des logements les week-end de moissons. Jusqu’ici tout se passe bien. »

« On veut la disparition des exploitations en région parisienne ? »

« Est-ce qu’on veut la disparition des exploitations à proximité de la région parisienne ? » s’interroge David, agriculteur à Sonchamp, venu comme Bertrand et ses collègues d’Orcemont, des Essarts, de Coignières et même de Dourdan participer à l’opération.

Le feu a été alimenté en bordure de la N10 à Rambouillet, mardi 24 septembre, deuxième jour de la mobilisation des agriculteurs franciliens.

« On marche sur la tête »

« On marche vraiment sur la tête ! » remarque un agriculteur de Coignières. « Est-ce qu’on veut que les zones deviennent des décharges comme celle-ci aux portes des villes ? » Un collègue plus expérimenté des Essarts parle carrément « d’hystérie. La semaine dernière, on est venu me voir car une odeur planait en ville.  Les gens disaient que cela leur donnait la nausée. Je leur est fait remarquer que cela ne venait pas de chez moi mais de la plateforme en ville de compost de déchets verts ! »

« Quand on traite, on met de moins en moins de produit. C’est 0,5L sur 150L d’eau. On veut garder nos terres saines. On les transmet, on veut quelles soient durables ! », souligne un agriculteur. Deux céréaliers de Dourdan et de Coignières sont passés en partie en bio et sont venus soutenir leurs collègues.

« Ils veulent une agriculture folklorique »

« Car, les gens n’acceptent plus rien, pas d’odeur, pas d’animaux sinon, les moutons et l’âne dans le parc animalier. . Pour dire, j’ai mis du compost naturel et des fientes de poulets sur mon champ  et des gens se sont plains de l’odeur…Ils veulent finalement une agriculture folklorique


Viewing all articles
Browse latest Browse all 15594

Trending Articles