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Essonne. Un protocole pour mieux protéger les pompiers ?

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Les pompiers ont subi quatre agressions en 48h

Les pompiers ont subi plus de 50 agressions depuis janvier (©Actu Essonne)

« Après les mouvements de violences à l’égard de nos pompiers, il est impératif de signer un nouveau protocole inter-services dans les jours à venir afin que cela ne se reproduise plus ». La promesse formulée par le préfet de l’Essonne, Jean-Benoît Albertini, le 16 septembre dernier, a vu le jour ce lundi.

Lire aussi : Essonne. Après les agressions à répétition, les pompiers de l’Essonne sont à bout de nerfs

Réunis en préfecture, services de l’Etat, du Département, des pompiers et des forces de l’ordre ont procédé à la signature du nouveau protocole d’accord de coordination entre les services du SDIS, de la gendarmerie et de la police nationale.

« C’est l’aboutissement de plusieurs semaines de réflexions pour lutter contre le phénomène de violence envers les pompiers de l’Essonne », se félicite le préfet.

Une réédition du protocole de 2017

Que stipule ce fameux protocole. Il s’agit en grande partie d’une reprise de ce qui préexistait depuis 2017. A quelques détails près. « Les échanges entre les pompiers et les forces de l’ordre seront renforcés. Les dossiers des forces de l’ordre seront interrogés avant que les pompiers ne se rendent sur place pour savoir s’il y a un danger potentiel », explique-t-il.

Autre nouveauté, les forces de l’ordre pourront prendre place directement dans le véhicule des soldats du feu si un potentiel danger est à craindre. « Pour cela, il s’agira de cas par cas, reprend Dominique Echaroux, le président du SDIS 91. Il ne faut pas oublier que chaque année, les pompiers de l’Essonne réalisent près de 100 000 interventions. La présence continue des forces de l’ordre ne peut être assurée ». 

Enfin, des formations pour mieux anticiper des situation de crise sont aussi prévues. « Nous allons mettre cela en place afin d’améliorer les réflexes et garantir la santé physique et psychologique du personnel », confirme pour sa part Alain Caroli, le directeur du SDIS.

« Pas grand-chose de nouveau »

Des annonces dont les contours restent cependant « floues », comme le déplorent certaines organisations syndicales. « Sur le papier, c’est joli, mais il faut avoir les moyens de le mettre en place. Globalement, il n’y a pas grand-chose dans ce nouveau protocole », râle Yohan Martin, le secrétaire général de la CGT SDIS 91.

Pour lui, ce protocole demeure incomplet du fait de l‘absence du Samu dans ces négociations. « L’importance pour nous est de pouvoir avoir accès aux dossiers du Samu. Ce sont les seuls à nous informer sur les antécédents psychologiques des personnes que nous allons secourir. Ces informations peuvent être capitales pour savoir si on doit se préparer au pire ou non », récapitule-t-il.

Alors que ce protocole se met en place doucement, un autre dispositif devrait faire son arrivée dans les prochaines semaines : les caméras-piétons. « Pour le moment, nous étudions le dossier. Elles pourraient être testées dans deux centres d’ici la fin d’année », promet Dominique Echaroux.


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