
Vendredi dernier, Josselin Bouet a pu finir ses vendanges au village de la Jeannière avec sérénité, tant les conditions météo ont été « exceptionnelles ».
Alors que les vendanges 2019 se terminent dans le muscadet (en Loire-Atlantique), elles ont eu un goût particulier pour Josselin Bouet. Fils et petit-fils de vigneron, le Palletais de 37 ans en a connues des dizaines et des dizaines en tant qu’ouvrier, au sein des domaines pour lesquels il a travaillé.
3 ha loués à la Jeannière au Pallet
Mais cette année, en plus de celles du domaine de la Galissonnière, au Pallet, où il est employé depuis 2017, il a effectué ses premières vendanges à son nom sur un petit terrain de 3 ha qu’il loue depuis le mois d’avril. Juste à côté de chez son employeur, au village de la Jeannière.
Ces vignes seraient en friche sinon, car l’ancien viticulteur est parti en retraite. C’est une façon pour moi de préparer la suite. Une sorte d’évolution professionnelle. »
Sa décision a été prise une semaine avant le gel qui a durement frappé le vignoble une nouvelle fois. Et après « plusieurs années de réflexion » et d’événements familiaux.
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Il aura son propre domaine en novembre 2020
L’homme, coach de basket au GSV Le Pallet également, veut voler de ses propres ailes. Avoir son propre domaine. Ce sera le cas à partir de novembre 2020. Josselin Bouet reprendra le domaine de la Joconde, au Pé de Sèvre pour succéder à Yves Maillard, qui partira en retraite.
Entre 10 et 15 ha de vignes lui appartiendront. La culture sera essentiellement bio, question « de philosophie de vie ».
En attendant d’être propriétaire de ce domaine en bord de Sèvre, Josselin Bouet a vécu ses premières propres vendanges avec sérénité. La récolte s’est déroulée en deux jours la semaine dernière. Sous un soleil au zénith. Des conditions météo jugées « exceptionnelles ».
Si la quantité sera limitée (10 hectos/ha) – car il a été plus touché par le gel qu’ailleurs dans le Vignoble -, la qualité promet d’être maximale.
On va retrouver de supers équilibres sucre-acidité, des jus très riches. Ça me va très bien dans l’optique des vins que je veux produire. Des vins de garde, d’élevage, avec trois cuvées différentes 100 % muscadet dont de l’entrée de gamme ».
Un nom à trouver à la cuvée
Pour Josselin Bouet, un autre travail commence : développer une clientèle et donner un nom à sa première cuvée made in la Jeannière. « J’ai plein d’idées que je dois peaufiner avec une agence de com’. »
Le Palletais privilégie la vente directe et aimerait travailler avec sa compagne une fois définitivement installé.
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