
Aurélien Salmon s’est distingué dans le tir à trois points pendant l’avant-saison, y compris à Saint-Quentin en Coupe de France. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Le Caen Basket Calvados débutera la saison de Nationale 1 ce vendredi 20 septembre 2019 (20h00) à La Rochelle. Blessé au pied pendant toute la deuxième partie de saison 2018-2019, Aurélien Salmon sera l’une des armes majeures du club relégué de Pro B. Le poste 4 de 32 ans, absent des terrains depuis le mois de février, s’attaque à sa deuxième année de contrat en Normandie. Avec la ferme intention de repartir de l’avant.
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Sport à Caen : Aurélien, content d’attaquer le championnat ?
Aurélien Salmon : Content, oui ! Après une longue préparation – plus de six semaines – on a tous hâte de reprendre les choses sérieuses. Les matchs font du bien pour reprendre du rythme, mais rien ne vaut la compétition. On va réellement voir où on se situe. Compte tenu de notre préparation, on a toutes les cartes en main pour espérer gagner à La Rochelle.
Avez-vous des certitudes avant de reprendre le championnat, ou faut-il attendre les premiers matchs pour cela ?
On n’a jamais de certitudes. On a bien bossé pendant six semaines. On a réalisé des matchs de préparation plutôt corrects, même si le fait de ne jamais avoir évolué au complet nous a fait un peu défaut. On a fait un match sérieux à Saint-Quentin (Pro B), qui avait toutefois quelques blessés. Il faudra être sérieux à chaque match de championnat.
Vous avez une étiquette de favori mais beaucoup d’équipes cette saison prétendent à la montée. Faut-il s’attendre à ce que ce soit plus dur qu’on pourrait l’imaginer ?
Être dans la peau du favori n’est jamais évident. C’est sûr que, par rapport au recrutement que le CBC a fait, on est une des équipes qui prétend à la montée. Le Havre, Boulogne, Chartres, Saint-Vallier et d’autres ont également de très beaux effectifs. Ces matchs-là se joueront sur des détails. Il faudra être très sérieux sur la première partie de saison pour accéder à la deuxième phase avec le meilleur total possible.
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« La dernière fois que j’ai joué en N1, c’était à l’Insep »
Jouer en Nationale 1 quand on était en Pro B l’année d’avant et en Pro A deux ans plus tôt, ça fait bizarre ?
Pas du tout. Les championnats français évoluent. Il y a dix, douze ans, le niveau de la Pro B n’était pas celui d’aujourd’hui. Et c’est pareil en N1. La dernière fois que j’ai joué en Nationale 1, c’était à l’Insep. Cela a beaucoup évolue depuis ! Beaucoup de joueurs de Pro B redescendent en N1.

Aurélien Salmon n’a pas vécu une saison facile l’an passé. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Quelle a été ta réflexion personnelle après une première saison très compliquée à Caen ?
Elle a été très facile. J’ai vu Fabrice (Courcier) rapidement après la descente. Sur un plan personnel, je voulais d’abord me rattraper vis-à-vis de la saison compliquée de l’année dernière. Collectivement, faire descendre un club n’est jamais évident. Je suis une personne qui s’attache beaucoup aux clubs. Je suis toujours resté pas mal de temps dans mes différents clubs. C’était une évidence de rester. En espérant se rattraper cette saison et faire remonter le CBC en Pro B.
Dans quel état d’esprit es-tu ?
Je me sens plutôt bien. Je me suis arrêté quatre mois donc il fallait garder la forme physique. J’ai essayé de revenir du mieux possible. Ce n’est jamais évident après une longue blessure. Je me suis senti assez à l’aise en préparation. On a un bon groupe dans lequel tout le monde s’entend bien. C’est une bonne chose. On sait que les victoires donnent un élan supplémentaire, d’où l’importance de commencer ainsi.
« Je ne peux pas briller sans le collectif »
On t’a vu beaucoup dans le shoot à trois points sur cette préparation : tu as un profil très spécifique à l’intérieur…
On a différents profils. Sur les quatre intérieurs, je vais être celui qui s’écarte le plus et qui va apporter un danger à l’extérieur. Amener du danger sur les shoots extérieurs, en étant à l’intérieur, c’est ce que je devrais faire cette année.
Comment expliques-tu tes difficultés de la saison dernière, avant ta blessure ?
Il y a différents types de joueurs. Certains peuvent briller individuellement sans avoir besoin du collectif. Je n’en fais pas partie. Cela fait 15 ans que je pratique le basket au niveau professionnel. Je me suis toujours senti épanoui dans des équipes où, collectivement, ça marchait bien. L’année dernière, ce n’était pas le cas malheureusement en début de saison. Il faut prendre sur soi. C’était beaucoup mieux juste avant ma blessure… La volonté de me rattraper est une des raisons pour lesquelles je suis resté cette année.
L’idée est de repartir sur quelque chose de positif dès le départ ?
Beaucoup de joueurs sont venus au CBC pour vivre une montée. Il y a plein de joueurs ici qui auraient pu jouer en Pro B. Ils ont décidé de venir ici pour l’aspect sportif. On a tous à cœur de monter.