
36 chats ont été capturés par la police municipale de Louveciennes (Yvelines).
Les 36 chats capturés rue Leconte de Lisle à Louveciennes (Yvelines) cet été coulent désormais des jours heureux, dans des familles ou nourris par des amis de la race féline.
L’affaire commence par le décès d’un Louveciennois, propriétaire d’une maison avec jardin, où s’ébattent et sont nourris les matous du quartier.
Pas d’euthanasie
Sur place, la quarantaine de félins est en phase d’expansion.
Une chatte peut avoir cinq portées chaque année, avec 2 à 7 petits. L’estimation moyenne de la descendance d’un couple est de 2 400 chats à cinq ans », explique Edith Margraff, présidente de l’association Mistigri, basée à Garches, partenaire de la Ville lors de cette opération hors normes.
Car il y a quelques mois, le comité de quartier alerte le maire. La prolifération des chats et leur état sanitaire inquiètent les riverains.
« Je suis responsable des chats errants sur le territoire de la commune », explique Pierre-François Viard, maire (LR) de Louveciennes.
Vétérinaire de profession, l’élu se refuse à faire intervenir la fourrière intercommunale. La plupart des félins de la rue Leconte-de-Lisle sont adultes et rebutent les associations déjà débordées. Un passage en fourrière serait synonyme d’euthanasie.
Ici, on aime les animaux. La commune va ainsi signer à la rentrée une charte pour favoriser l’adoption de chiens et chats par des seniors », revendique l’élu.
Lionel Aurousseau, responsable de la police municipale, et les policiers, Audrey et Céline, vont alors se faire les chevilles ouvrières d’un sauvetage en règle.
Les habitants aident
Les héritiers du propriétaire de la maison nous ont donné les clés, nous autorisant à rentrer chez eux. Céline et Audrey ont nourri les chats, avant de les capturer. Des confrères garchois, partenaires de l’association Mistigri, ont soigné, vacciné, stérilisé les bêtes transportées par la police municipale », raconte Pierre-François Viard.
Sept chatons et trois chats adultes ont été adoptés par des Louveciennois, qui ont réglé les frais de vétérinaire en complément de la Ville.
« Des habitants ont spontanément prêté des caisses pour transporter ces animaux », explique Estelle Leymarie, chargé de communication à la Ville.
« Le réseau de l’association Mistigri a permis de placer les autres chats adultes. C’est une opération menée dans l’intérêt des bipèdes et des quadrupèdes », souligne Pierre François Viard.
Emmanuel Fèvre