
Les abeilles une véritable problématique environnementale.
Vendredi 16 août 2019, Mathilde Fillon et son amie Sandra proposaient une animation autour de l’abeille. Ces deux jeunes femmes, passionnées par tout ce qui touche notre environnement, échangent sur leur page Facebook (levigi) où l’on peut retrouver leurs propos. L’échange ce jour-là n’était pas que virtuel. Deux apiculteurs présents sur la place du village, Lisbeth Chapel de Gourdon et Claude Balança de Sarrazac, relataient leurs expériences et leurs craintes de la disparition des abeilles. Le but de cette rencontre était d’éveiller les consciences et d’encourager les comportements vertueux.
Une petite exposition proposait des abris à abeilles et des semis de fleurs pour 10 m2 à cultiver sur les balcons, terrasses ou jardins. Des jeux comme la Ruche Infernale ou le Bee Pong, pour enfants et adultes, permettaient de réfléchir tout en s’amusant.
À l’intérieur de la salle des fêtes étaient projetés Un Monde Sans Abeille (Envoyé Spécial) et un Ted Talk. Ce dernier, sorte de mini conférence, était dû à la célèbre entomologiste américaine Marla Spivak, spécialiste des abeilles et autres insectes sociaux. Comment éviter le scénario catastrophe de la fin des abeilles et donc de la pollinisation des fruits et des légumes ?
Le reportage faisait le tour d’expériences à Malte, de recherches dans un laboratoire de l’Ohio, de pratiques dans les amandiers de Californie, et d’inventions de drone pollinisateur (mais d’où vient le pollen ?). Va-t-on devoir remplacer la nature par des machines et les insectes par des bêtes de métal ?
Le public était invité à échanger avec Pascal Dessenne, président du groupement de défense sanitaire des abeilles du Lot. Ce dernier, apiculteur à Lentillac du Causse est un professionnel qui vit de l’apiculture et possède 80 ruches. Pour lui « les pouvoirs publics ne s’intéressent pas vraiment aux abeilles. Peu ou pas d’enseignement dans les établissements agricoles sur le Lot, seuls GDS Abeilles et la Ruche du Quercy font un travail pédagogique. La problématique est complexe entre le varois (depuis 1985), le frelon asiatique, les produits phyto sanitaires avec croisements de molécules, le dérèglement climatique, la mono culture, tout joue et se combine pour une déperdition des insectes en général ».
Le projet de GDSAbeilles est de lancer une étude, grâce à ces 13 techniciens sanitaires, sur différents lieux et donc différents nectars. « Il s’agira de prélever, d’envoyer en laboratoire indépendant pour analyse et de comparer les résultats avec les décès d’abeilles annoncés par les apiculteurs. On arriverait ainsi à dessiner une carte précise et parlante pour les éleveurs et les citoyens en général ».
La disparition des insectes nous touche tous et c’est par notre action individuelle, chacun à notre niveau, qu’on ralentira un peu le processus.
CLAUDINE LACAM