
Jean-Luc Moudenc, maire sortant de Toulouse présidait, lundi 19 août 2019, le 75e anniversaire de la Libération de la ville (©Ville de Toulouse)
Les absents ont toujours tort, dit-on. C’était en tous les cas l’avis du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, lundi 19 août 2019, à l’heure de présider la cérémonie du 75e anniversaire de la Libération de la ville.
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Au beau milieu de son discours, sacralisant jusqu’ici l’énergie, le courage et l’abnégation des mouvements de résistance qui ont libéré Toulouse des Allemands les 19, 20 et 21 août 1944, Jean-Luc Moudenc a dénoncé le fait que, pour leur rendre hommage, l’assistance ne fût pas davantage œcuménique.
« Sont absentes des forces politiques qui comptent »
« Nous constatons que se trouve réunie ici une diversité réelle et rassurante. Pour autant, soyons francs, cette diversité est incomplète. Passer ce fait sous silence ne risque-t’il pas d’altérer notre lucidité républicaine ? », a interrogé le maire.
A cette cérémonie sont absentes des forces politiques qui comptent, qu’on le veuille ou non, dans le paysage toulousain et national. Celles-ci connaissent même une certaine dynamique, au point qu’elles aspirent à gouverner la cité dans sept mois…
Sans les nommer, Jean-Luc Moudenc a dénoncé l’absence des représentants tutélaires d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de la France Insoumise (FI) aux côtés des différents représentants de partis politique venus de tout horizon.
Et d’ajouter en guise de précisions :
Ce matin, elles n’étaient pas à Matabiau pour se souvenir du rôle pourtant décisif de la CGT et du Parti Communiste. Tout à l’heure, elles n’étaient pas non plus auprès du buste de « Forain », pour honorer cette figure du progrès et de la pensée libre.
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Un maire sortant plus que jamais en campagne
Dénonçant « un choix délibéré » de la part des deux principales forces politiques participantes d’Archipel Citoyen, mais également une forme de contradiction philosophique au cœur de la gauche, puisque étaient présents le PS, le PCF, Génération-s, le MRC et le PRG, tous potentiels alliés de l’Archipel, Jean-Luc Moudenc acte sa première sortie politique de la saison.
Une énième cartouche tirée par un maire sortant refusant toujours d’annoncer officiellement qu’il sera candidat à sa succession les 15 et 22 mars prochains, et tandis que le coup d’envoi officiel de la campagne électorale est fixé au 1er septembre 2019.
Jean-Luc Moudenc ayant débuté ses entretiens avec les élus de la société civile « afin d’évoquer la suite », selon un élu de son équipe, et discutant, avec le député Jean-François Portarrieu, d’un possible accord avec LREM, il ne fait plus aucun doute que le futur candidat délivrera très rapidement son secret de polichinelle.
A suivre, donc, très rapidement.