Thierry Solère pourrait être sondé par La République en Marche pour se lancer dans la course à la mairie de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) en 2020. (©Creative Commons)
A sept mois des élections municipales (dimanches 15 et 22 mars 2020), la question a le mérite d’être posée : certains bastions de la droite vont-ils tomber aux mains de La République en Marche ? Une hypothèse pas ubuesque, notamment du côté de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
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LREM en tête des dernières élections
Depuis les Municipales de 1971, la ville est dirigée par la droite, après près de 30 ans post-guerre durant lesquels les socialistes ont eu la main-mise sur la commune. Georges Gorse (UDR puis RPR), Paul Graziani (RPR), Jean-Pierre Fourcade (UDF puis UMP), Pierre-Mathieu Duhamel (UMP) et Pierre-Christophe Baguet (UMP puis LR) se sont donc succédés dans une ville devenue un véritable bastion de la droite. Et ce, jusqu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2017.
Le 23 avril, François Fillon (LR) récolte 41,85% des voix à Boulogne-Billancourt mais est éliminé au 1er tour de la Présidentielle (20,01%), devancé par Marine Le Pen (21,30%, FN). Depuis, aucun candidat de la droite n’est arrivé en tête dans la commune, qu’importe l’élection, face à la nouvelle offre politique proposée par Emmanuel Macron et La République en Marche.
En juin 2017, Thierry Solère (9e circonscription) et Gabriel Attal (10e circonscription) sont élus députés sous l’étiquette du parti présidentiel, tandis que Nathalie Loiseau récolte 40,86% des votes lors des Européennes de mai 2019, loin devant le candidat des Républicains, François-Xavier Bellamy (16,14%).
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L’investiture annoncée à l’automne
Dès lors, la question sur le sort qui attend la droite aux prochaines municipales s’impose : La République en Marche peut-elle conquérir l’Hôtel de Ville de la première commune des Hauts-de-Seine ? Dans cette perspective, le parti de la majorité pourrait mandater Thierry Solère pour se lancer dans la course, croit savoir Le Figaro. Plusieurs cadres du parti envisagent cette option. Toutefois, le journal ajoute que le proche d’Edouard Philippe n’a rien laissé filtré quant à son envie (ou non) de briguer le poste de premier édile. Par ailleurs, l’investiture ne sera pas annoncée avant plusieurs mois, au coeur de l’automne.
Des déboires judiciaires
Le hic ? Le conseiller régional d’Île-de-France de bientôt 48 ans (le 17 août) est visé par une information judiciaire pour fraude fiscale mais aussi pour trafic d’influence, de corruption, d’abus de biens sociaux, de financement illicite de dépenses électorales et de manquements aux obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Il avait été placé en garde à vue pendant 37 heures en juillet 2018 après la levée de son immunité parlementaire. Des ennuis judiciaires qui devraient peser lourd dans la balance au moment où LREM annoncera son candidat pour Boulogne-Billancourt. Le feuilleton de l’investiture ne fait que commencer…
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