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Des étudiants de Toulouse démontrent la présence de colorant dans le vin bleu, la justice s'en mêle

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Des étudiants de Toulouse avaient démontré la présence de colorant dans le vin bleu, la justice se penche sur le dossier.

Des étudiants de Toulouse avaient démontré la présence de colorant dans le vin bleu, la justice se penche sur le dossier. (©Adobe stock/ricka-kinamoto)

Les étudiants de l’université Toulouse III-Paul Sabatier avaient démontré que, bien que vendu comme naturel, le fameux vin bleu contenait des colorants. Ce mercredi 31 juillet 2019, la justice a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « pratiques commerciales trompeuses ».

Lire aussi : Des étudiants de Toulouse démontrent que le vin bleu vendu comme 100% naturel contient du colorant

Un vin venu de Corse

C’est le procureur d’Ajaccio (Corse-du-Sud) qui a annoncé l’ouverture de cette enquête, comme le relate Corse Matin. L’enquête vise un vin bleu en particulier, l’Imajyne. Ce vin, produit en Corse, était l’une des deux productions que les étudiants du master 2 de chimie analytique et instrumentation de Toulouse avaient analysé.

Leur étude, publiée en mai 2019 expliquait que la couleur bleue était obtenue en ajoutant du E133, un colorant alimentaire, notamment utilisé pour le curaçao :

Cette molécule de synthèse ne peut provenir naturellement du procédé de vinification. Il ne s’agit donc pas d’un vin naturel, comme le clament les producteurs pour lesquels la couleur bleue provient des anthocyanes libérées lors de la macération avec les peaux de raison rouge.

La boisson ne peut être considérée comme du vin

Une présence d’E133 que confirme le parquet d’Ajaccio qui s’appuie sur l’enquête menée par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Le procureur de Corse a indiqué qu’un ancien associé des producteurs d’Imajyne a, en 2017, réalisé des achats d’E133

Or, du fait de l’ajout de colorant, cette boisson bleue produite en Corse ne peut être considérée comme du vin. Si elle n’est pas dangereuse pour la santé, la vendre comme du vin est contraire à la loi. 

Les producteurs nient

Dès la publication de l’étude des étudiants de Toulouse, les producteurs d’Imajyne avaient nié la présence du colorant E133 dans leur boisson. Interrogés par le quotidien corse, ils reconnaissent seulement la présence d’E131, un colorant sous forme de sels minéraux.

Ils annoncent déjà que leur prochaine cuvée de boisson bleue ne comportera aucun colorant, même sous forme de sels minéraux. Sur leur site Internet, le lot de trois bouteilles d’Imajyne est tout de même vendu à 105 euros.


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