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Syndicat de police : une vidéo choc après le 43ème suicide d'un commandant de police

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Des CRS se sont donnés la mort.

Des CRS se sont donnés la mort. (©D.R)

C’est une vidéo choc d’une minute, faite pour frapper les esprits : « 42, et après 43, 44, 45. Combien faudra t-il de décès pour que l’administration réagisse. Elle attend quoi ? Combien de familles encore endeuillées jusqu’à la fin de l’année. Quand traitera t-on dignement les flics ? ».

Le syndicat Unité SGP Police-FO -majoritaire dans la profession frappe fort. Depuis le début de l’année, en six mois donc, 42 policiers nationaux se sont suicidés en France, presqu’autant que l’année dernière. Le syndicat s’inquiète de cette vague mortelle et tire la sonnette d’alarme. Il veut sensibiliser le ministre de l’Intérieur et les patrons de la direction générale de la police nationale.

On apprend ce soir le 43ème suicide en région parisienne, celui d’un commandant.

Amélioration des conditions de travail

Unité SGP Police-FO, à travers ce document qui secoue, demande la tenue urgente des États généraux de la police nationale pour se pencher sur ce phénomène et pour l’enrayer. Le syndicat réclame une amélioration des conditions de travail et un cycle plus humain.

Il n’y a passe secret, le mouvement des Gilets Jaunes met chaque week-end les policiers de la Sécurité publique à rude épreuve depuis le 17 novembre dernier, comme à Montpellier, où les policiers du commissariat central de plusieurs unités sont sur le rotules.

Bruno Bartoccetti, délégué régional du syndicat Unité SGP Police-FO à Montpellier.

Bruno Bartoccetti, délégué régional du syndicat Unité SGP Police-FO à Montpellier. (©You Tube)

Professionnel ou familial ?

Bruno Bartoccetti, délégué régional du syndicat Unité SGO Police-FO analyse cette situation terrible : « Les facteurs qui poussent les policiers à passer à l’acte, sur leur lieu de travail, comme en mai dernier à la sûreté départementale de l’Hérault, à l’hôtel de police de Montpellier, ou lundi, au domicile du formateur à l’École nationale de police de Nîmes, à Poulx semblent être des causes à la fois professionnelle et privé, un mal-être qui perdure, qui bien souvent n’est pas perceptible chez ceux et celles qui se sont pas en arrêt maladie ».

Toutefois, le constat est désastreux et doit être pris en compte sans attendre pour Bruno Bartoccetti : « Ne faut-il pas mener cette réflexion : est-ce qu’un suicide lié à un problème familial n’est pas rattaché plus ou moins directement à un souci rencontré dans le travail ? Pour être plus clair, il faut s’interroger sur cette question : un policier qui se sent mal dans son travail n’est-il pas poussé à devenir dépressif dans sa famille ? ».

Les chiffres des suicides dans la police nationale attestent que depuis les 71 suicides en 1996 en France, la moyenne des décès volontaires chaque année ne dépassait presque jamais les 50. Il est évident que le nombre des suicides -43 en six mois cette année- ne peut qu’être inquiétant à décrypter.

Agressions hors service

Les policiers qui sont malmenés en intervention le sont de plus en plus en civil, hors service, comme récemment à Agde et à Béziers, où des gardiens de la paix ont été filés dès leur fin de service, en quittant les commissariats, puis poursuivis et frappés. Les auteurs ont été arrêtés et déférés devant la justice.

« Le chauffard et son passager condamnés après l’agression d’un policier hors service. », se félicite Unité SGP Police-FO ce mercredi : « Nous avons pris acte de la condamnation du chauffard et du passager d’un véhicule qui ont commis des violences volontaires sur un fonctionnaire de police du commissariat d’Agde, qui rentrait tranquillement chez lui à bord de son véhicule, à l’issue de son service de nuit. On se satisfait que la justice ait pris toute la mesure de la gravité des actes commis par ces deux individus ».

Chauffards condamnés

Les deux prévenus reconnus coupables des faits reprochés, ont été condamnés respectivement à 18 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis (avec mandat de dépôt) pour le conducteur et 8 mois d’emprisonnement avec sursis dont 150 heures de TIG avec 2 ans de mise à l’épreuve pour le passager, libéré.

« Ces sanctions démontrent qu’on ne peut pas commettre des violences sur les représentants des forces de l’ordre, en service ou hors service, en toute impunité.
Néanmoins, Unité SGO Police-FO a conscience que ce jugement ne réglera pas le problème de la violence de plus en plus présente dans notre société, et dans laquelle les policiers effectuent leur métier, tous les jours avec la plus grande difficulté et bien souvent au péril de leur intégrité physique voire de leur vie en service ou hors service. On  tient à saluer le professionnalisme, le courage et le sang-froid de tous les policiers héraultais, quelles que soient les circonstances y compris hors service », réagissent les responsables du syndicat Unité SGP Police-FO de l’Hérault.

> Dernière minute : un commandant de l’antenne de police judiciaire de Cergy-Pontoise, en région parisienne s’est donné la mort, ce mercredi. C’est le 43ème suicide.


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