
Début février 2020 à Quimperlé, les deux prétendus dealers ont extorqué 200 euros à une victime. Photo d’illustration. (©Le Pays d’Auge)
Vendredi 28 février 2020, l’un des deux prévenus comparaît devant le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère) libre mais sous contrôle judiciaire. L’autre suit les débats dans le box.
Leur procès a été renvoyé en raison de la poursuite de la grève des avocats.
Le 7 février dernier, à Quimperlé, ils se sont faits passer pour des dealers de cannabis et ont extorqué 200 euros à une victime sous la menace d’une arme.
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Le plus âgé des prévenus, 24 ans, est aussi poursuivi pour avoir contrefait un sac à main, un sac à dos et une pochette. Sans emploi, il confie au tribunal avoir un enfant de 5 ans. « J’ai effectué des démarches pour reprendre une formation de conducteur poids lourd. » Son casier judiciaire comporte 5 mentions.
Sorti de la prison de Vannes en janvier 2020
Son compère, 23 ans, a un passé judiciaire plus fourni avec 16 condamnations. Sa sortie de la prison de Vannes (Morbihan) remonte au 16 janvier 2020.
Il assure pourtant avoir travaillé une semaine dans une entreprise agroalimentaire de Quimperlé. Cela fait tout de même réagir le procureur, Jean-Baptiste Doubliez :
Sa situation est plus problématique. J’entends sa volonté de réinsertion, de changer ses fréquentations. Mais on ne peut mettre de côté le risque de pression voire de représailles à l’encontre de la victime qui, après les faits, a été coursée par la voiture du prévenu.
Le représentant du ministère public émet aussi des doutes sur la compagne de ce dernier et son éventuelle implication dans un trafic de stupéfiants. Ce qui l’amène à demander un maintien en détention.
Maintien en détention et contrôle judiciaire
Me Vincent Omez plaide pour un placement sous contrôle judiciaire comme pour l’autre prévenu. Voire une assignation à résidence au domicile de sa compagne. Pour cela, l’avocat met en avant « la bonne volonté » de son client, « son enfance difficile avec un père décédé en prison ».
Le jeune homme déclare que « tout le monde peut changer » avant le délibéré du tribunal. Cela ne suffit pas. L’intéressé reste en détention. Il s’emporte :
C’est comme ça que vous aidez les gens ?!
Le second prévenu reste sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès, le 17 mars.
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