
La Marne est de nouveau sortie de son lit. Le pic a été atteint jeudi 13 février 2020. (©La Marne)
Jean-Paul Michel (Agir) : Les inondations sont pénalisantes pour de nombreux habitants car des maisons, des garages et des caves sont touchés via les remontées de nappes souterraines dans un premier temps. Nous avons mis en place un système d’alerte prêt à être déclenché en cas de crue importante comme en janvier 2018 (autour de 3,5 m à Chalifert) avec envoi de sms, activation d’une cellule de crise 24/24 h, numéro vert d’urgence, distribution de flyers et porte à porte.
Sous le niveau d’alerte, comme il y a quelques semaines, des panneaux d’information sont disposés à l’entrée des rues et les services techniques installent des passerelles (entre 4 et 5 km de passerelles prêtes à l’usage) pour que les habitants puissent rentrer chez eux. Ce dispositif a été reconnu comme très efficace par les riverains de la Marne.
Avec Marne et Gondoire, qui est en charge de la prévention des inondations, nous créons des zones humides qui servent de tampon. Mais cela ne suffira pas à compenser tous les effets du changement climatique. Aussi nous cherchons, avec les autres collectivités concernées et les services de l’Etat, des solutions pour créer de nouveaux bassins.
Jean-Thierry Guilleré-Delangre (Cnip) : Le maire doit se servir des relais qu’il a à sa disposition, notamment le correspondant défense (ndlr : agent qui a vocation à développer le lien armée-nation au sein de chaque conseil municipal). Là il n’était même pas associé et ça me pose soucis. Il faut à mon sens, alerter bien en amont et organiser des réunions au moins deux fois par an pour informer et former aux bons gestes. On peut envoyer des sms d’alerte par exemple. Ça existe pour les attentats ça marche très bien. Nos élus doivent aussi être au moins joignables par mail. A un moment donné, il faudra aussi se poser la question de comment refaire et repenser ces berges. Et puis, est-ce bien raisonnable de construire en zone inondable ? Personnellement j’éviterais.
Michaël Lopez (SE) : J’ai pu lire récemment dans les médias que Lagny serait prête à affronter les crues. Or elle n’est pas plus prête maintenant qu’elle ne l’était il y a 2 ans lors de la crue importante de janvier 2018. Les dégâts sont toujours subis par les riverains et les méthodes ne changent pas. Le Plan Communal de Sauvegarde a été revoté récemment et, en tant que conseiller municipal pour Objectif Lagny, j’ai tout de même souligné en conseil municipal l’intérêt de proposer aux riverains ayant l’expérience des crues de s’impliquer dans sa rédaction. J’ai alors reçu une fin de non-recevoir.
Nous avons la volonté d’avancer en la matière. C’est pourquoi lors du dernier salon des Maires et collectivités locales qui s’est tenu en novembre dernier, nous sommes allés à la rencontre d’une société spécialisée. Nous nous sommes engagés à lancer une étude de faisabilité pour un dispositif innovant afin de diminuer l’impact pour Lagny à l’avenir. Cette réflexion devra se poursuivre en collaboration au sein de Marne & Gondoire rapidement après les élections.
Patrick Roullé (PS) : Devons-nous rappeler le nom de notre collectif, écologique et solidaire ? La question des crues sera bien entendu une de nos priorités. La revégétalisation des berges de la Marne par exemple sera notre préoccupation constante. Nous ferons également le point sur les moyens déployés sur les berges afin d’être solidaire avec les habitants en difficulté au moment des crues.