L’équipe de Francis Eynard (4 à gauche, rang du fond) est composée de 7 retraités mais aussi de 4 colistiers âgés de 22 à 24 ans. (©L’Éclaireur du Vimeu)
Elle se révèle tard mais elle est bel et bien présente. L’opposition au maire sortant Stéphane Haussoulier sera emmenée par Francis Eynard à Saint-Valery-sur-Somme (Somme) tout juste retraité de son poste de docteur.
« On est venu me chercher en décembre, pour proposer une alternative », raconte le candidat, finalement à la tête de la liste sans étiquette « Saint-Valery, d’hier à demain ».
Après avoir réfléchi, le docteur s’est laissé convaincre à la lecture de quelques statistiques :
« En 5 ans, la ville a connu 288 décès pour 60 naissances, elle a perdu 318 habitants en 8 ans et en 2019, la population est passée sous la barre des 2 500 habitants. C’est le signe que la ville meurt ».
Il dresse un constat alarmant de l’offre commerciale dans la ville :
« On ne peut que faire le constat d’une désertification du côté gauche de la rue de la Ferté ».
Un « paradoxe » selon le candidat alors que les constructions immobilières se multiplient dans la cité valéricaine. « Mais pour les touristes, pas pour les Valéricains », constate Francis Eynard, qui ne propose pas d’arrêter les chantiers mais de redéfinir la cible.
Constatant un vieillissement de la population à l’année de la cité, il propose de développer le modèle des béguinages (résidence pour personnes âgées autonomes avec parties communes, n.d.l.r) en veillant à respecter les normes écologiques les plus draconiennes.
L’ancien professeur tient aussi à rajeunir la population. Il veut pour cela réaliser son « projet phare » de l’installation d’un établissement d’enseignement supérieur dans la ville.
Il ambitionne, citant en exemple le lycée hôtelier du Touquet :
« Cela peut passer par le développement de l’antenne de l’UPJV, ce sera à voir avec le président en place. Mais sinon, il y a d’autres universités, d’autres écoles »
Un conseil des aînés et un conseil des jeunes avec chacun 9 citoyens tirés au sort, renouvelé au 1/3 tous les 2 ans, veillera à l’instauration des mesures favorisant jeunesse et seniors.
Un des grands débats récurrents à Saint-Valery-sur-Somme est celui du stationnement. Francis Eynard souhaite lancer une réflexion sur les parkings tampons mais surtout développer plusieurs outils afin de faciliter la quête d’un espace pour garer son véhicule.
Il imagine :
« Les outils numériques doivent nous donner la possibilité de réserver son stationnement, de mettre des panneaux qui indiquent pour chaque parking combien de places ils restent, évitant aux visiteurs de tourner en rond ».
Concernant la mobilité, le docteur veut réfléchir à une meilleure connexion avec la gare SNCF de Noyelles-sur-Mer (Somme) et entre les parkings et le centre-ville. L’installation de navettes n’est pas à exclure.
Enfin, l’opposant s’interroge sur la gestion du projet de l’entrepôt des sels. S’il ne conteste pas la nécessité de rénover, il pointe l’absence de concertation avec les habitants et la pertinence du nouvel aménagement.
Il questionne, en rappelant l’installation de protections lors de la tempête Ciara le 9 février 2020 :
« Le déficit d’exploitation annuel prévu est de 450 000 €. Comment les Valéricains vont en profiter sans que ça ne pèse sur les finances. Fallait-t-il construire un tel équipement alors que le quai est plus bas, augmentant les risques d’inondation ? »
Il conteste aussi « la vente en pièces détachées du patrimoine communal » pour compenser l’augmentation du budget du chantier, évoquant le camping municipal, cédé lors du dernier conseil municipal.
Lire aussi : Le camping muncipal n’est plus la propriété de Saint-Valery-sur-Somme
L’équipe tiendra 3 réunions publiques d’ici le scrutin : le 3 mars de 17 h à 19 h au Casino Place des Pilotes, le 9 mars de 19 h à 21 h à l’ancienne école de Ribeauville et le 13 mars de 19 h à 21 h à l’entrepôt des sels.
« Saint-Valery, d’hier à demain »
Francis Eynard (64 ans), docteur retraité en économie/gestion.
Jacqueline Becquet (66 ans), retraitée de la direction générale des services.
François Vaillant (39 ans), cadre associé.
Thelma Delebarre (22 ans), assistante sociale
Christian Delory (56 ans), commerçant.
Colette Quesnel-Cronier (74 ans), retraitée
Patrick Bon (66 ans), infographiste, artiste pluridisciplinaire retraité.
Béatrice Saurel (53 ans), graphiste, paysagiste-arboriste et chromatothérapeute.
Gautier Loger (43 ans), professeur.
Audrey Janus-Warin (35 ans), sage-femme.
Olivier Hellé (64 ans), pharmacien retraité.
Jeanne Denamps (22 ans), étudiante en Master Marketing en alternance.
Michel Vérité (24 ans), saisonnier au Chemin de Fer de la Baie de Somme.
Christine Topin (57 ans), chef d’établissement scolaire.
Thibaut Varret (40 ans), artisan/décorateur créateur de mobilier et sculpteur.
Anne Wattebled (44 ans), gestionnaire de gîtes.
Jean-Claude Massuelles (67 ans), enseignant retraité.
Gabrielle Lavoine (22 ans), monitrice d’équitation, étudiante.
Hervé Devaux (56 ans), chef cuisinier.
Marinette Gest (73 ans), employée à la SEITA.
Nicolas Deparrois (35 ans), enseignant.
Hélène Duchaussoy (46 ans), commerçante.
Olivier Rayer (45 ans), chef de cuisine.