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Charles Bertrancourt, responsable des points de collectes à la station SNSM de Loguivy-de-la-Mer, a eu la très mauvaise surprise de découvrir le vol du tronc en fonte posé au Mur des Disparus en mer dans le cimetière de Ploubazlanec.
L’objet a été soigneusement dévissé de son socle.
C’est la deuxième fois en moins de deux ans que cela arrive au même endroit.
La goutte d’eau
La goutte d’eau qui fait déborder le vase :
Nous sommes tous à la fois indignés et offensés. On sait qu’il y a un marché pour ce type d’objet. Mais voler la SNSM, en plus dans cet endroit tellement symbolique, c’est comme cracher à la gueule des sauveteurs et sur la mémoire des disparus à Islande.
Si l’argent avait été le seul but de l’effraction, le larcin aurait été moins grave aux yeux des membres de la SNSM.
On ne peut pas comprendre ce genre de vol…
Plainte a évidemment été déposée pour « vol avec effraction et préméditation ».
Des objets invendables
Il faut aussi savoir que ces objets, que ce soit les troncs en fonte ou les « bateaux-tronc » en plastique qu’on peut trouver sur le comptoir de certains bars, ne peuvent en aucun cas être cédés ou vendus.
Les troncs en fonte (au nombre d’une dizaine dans le secteur) sont fabriqués sur commande sur un modèle datant du XIXe siècle et des Hospitaliers-sauveteurs bretons…
En détenir un chez soi relève du recel.
Restituer les troncs
Charles Bertancourt s’emporte :
« Je sais qu’à Paimpol, il y a des gens qui en ont chez eux. Il faut qu’ils sachent qu’ils n’ont pas le droit de détenir ces objets qui ont, sans exception, tous été volés. Ces gens peuvent les offrir à la station SNSM, il ne leur sera rien demandé, car on peut concevoir qu’ils n’aient pas été au courant. »
Et enfin, l’aspect hautement symbolique de la SNSM et le mérite des ces femmes et des hommes qui embarquent pour sauver des vies aggrave encore ce délit.