
Vendredi 27 décembre 2020 à Sagy (Val-d’Oise), le préfet du Val-d’Oise l’installation de la dix-neuvième barrière pour dissuader les auteurs de dépôts sauvages dans le Val-d’Oise. (©La Gazette du Val-d’Oise)
Pour le préfet du Val-d’Oise, l’installation de ces dix-neuf barrières dans le département du Val-d’Oise, dont dix à Sagy (Val-d’Oise), sont « l’une des réponses » pour lutter contre les dépôts sauvages.
Malgré l’efficacité prouvée de l’installation de ces barrières, les dépôts sauvages restent une plaie. Dans le Département, il existe encore quatre grandes zones de dépôts, certes identifiées mais non démantelées.
« Il faut agir rapidement »
Une action rapide et efficace est exigée pour faire face, notamment, à la possibilité de déplacement des zones de dépôts sauvages.
L’objectif des mesures n’est pas de sanctuariser les zones mais d’éliminer le problème. L’installation des barrières va ainsi rendre impossible l’accès aux chemins agricoles, principales nécropoles de ces déchets sauvages.
Sacs de gravats, plaques de tôles, débris de plastique… L’originalité des dépôts sauvages surprend tout autant qu’elle choque les riverains. Ces dépôts sont une véritable agression pour leur environnement.
Selon le préfet du Val-d’Oise, il y a depuis quelques temps une véritable « logique en chaîne » qui s’est établie entre l’État, les maires et les riverains.
Elle se matérialise par une véritable prise de conscience nationale, puisque pour la première fois le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (Fipd) prend en charge une partie des coûts d’investissement de ces barrières.
Trop souvent victimes à regret de ces incivilités, les riverains ont décidé de ne plus être de simples spectateurs : sur 244 zones de dépôts identifiées 157 ont été signalées grâce à l’application MyPrefecture.
55 % des auteurs identifiés
Les dépôts sauvages interviennent principalement aux alentours des petites communes. En plus de nuire à la qualité de l’environnement, ils occasionnent des dépenses importantes pour les communes, contraintes de ramasser ces tas d’ordures.
Des mesures drastiques ont donc été envisagées par les élus locaux. La partie répression devrait pouvoir s’appuyer sur des caméras de verbalisation. L’objectif est de sanctionner par l’image, non seulement le conducteur mais également le propriétaire du véhicule.
Une prise de conscience collective s’impose. Les grandes et petites entreprises n’y échapperont pas.
Salomé SAVEAN