
Tensions en marge de la manifestation sur la réforme des retraites à La Roche-sur-Yon. (©JPY)
Ce jeudi 9 janvier, l’Acte 5 des manifestations contre la réforme des retraites a attiré près de 1 500 personnes dans les rues de La Roche-sur-Yon.
Des avocats, des professeurs, des animateurs, des retraités… ont bravé la pluie pour marquer leur opposition au projet de réforme du Gouvernement.
Mais après plusieurs semaines de mobilisation, des tensions entre grévistes et travailleurs commencent à poindre.
Cet après-midi, vers 15 h 40, rue de Gaulle, un véhicule auto-école, avec un jeune au volant, a voulu forcer le passage pour traverser le cortège.
Immédiatement, les hommes de la CGT ont fait barrage. S’en est suivi un échange tendu entre les manifestants et l’instructeur.
Joute verbale au tribunal
Quelques heures plus tard, nouvelle joute verbale dans la salle d’audience du Tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon.
Accompagné d’une trentaine d’avocats grévistes, le bâtonnier Me Armand Bâ, face à la présidente Laëtitia Nicolas, a fait valoir « leur droit à la grève » et demandé un nouveau renvoi des affaires.
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« Jusqu’à maintenant, la juridiction a fait preuve de mansuétude », a indiqué la présidente avant d’ajouter : « Sauf que nous avons atteint un seuil qui ne sera pas rattrapable. »

Les avocats du barreau de La Roche-sur-Yon sont en grève jusqu’au 22 janvier. (©JPY)
Après avoir rappelé que « les magistrats n’ont pas le droit de grève pour éviter de paralyser le service public », le procureur Dubief a dit « regretter fortement le manque de courtoisie » des robes noires lié au manque de communication. D’autant que « nous, on a préparé nos dossiers. C’est du travail inutile et une perte de temps. Et croyez-moi, du temps on n’en a pas à perdre », a tancé le ministère public.
Des signes de crispations qui marquent une division de plus en plus perceptible entre les grévistes et certains travailleurs.