
Jacky le Mat lors d’un procès (©Twitter)
C’était l’une des figures du grand banditisme marseillais : Jacques Imbert, dit « Jacky le Mat », est mort lundi 11 novembre à l’hôpital d’Aix-en-Provence, à l’âge de 89 ans. Pendant plus de trente ans, il aura marqué de son empreinte le milieu de la pègre marseillaise.
Né le 30 décembre 1929 à Toulouse, Jacky Imbert est mort « de vieillesse », selon son épouse, citée par le quotidien La Provence, qui a révélé l’information. « Jacky le Mat » a séjourné dans le passé à Montpellier, avant que son fils ne s’installe à Palavas-les-Flots.
Jacques Imbert a fréquenté très tôt les « milieux » parisiens, lyonnais et niçois. En 1961, il comparaît pour la première fois devant la justice, pour une affaire de proxénétisme. À partir des années 70, « Jacky le Mat » devient incontournable dans le milieu des courses de chevaux. Avec les affaires viennent les ennuis. Le 1er février 1977, Jacques Imbert reçoit sept balles de 11.43 et quinze plombs de chevrotine. Miraculé, il survit à cette fusillade, mais restera handicapé du bras droit.
On ne pourra pas en dire autant des trois auteurs présumés de la fusillade. Ils mourront violemment quelque temps après. Cette fusillade a inspiré le film « L’immortel », réalisé par Richard Berry. Souvent cité dans des affaires, rarement été condamné, la justice ,le rattrape en 1993. Jacky le Mat est arrêté lors d’un vaste coup de filet près de Marseille.
Son ami Francis Le Belge, autre figure du grand banditisme marseillais tombe lui aussi. Incarcéré pour association de malfaiteurs, Jacques Imbert sera libéré un an et demi plus tard. Les affaires reprennent. Pas pour Francis Le Belge, assassiné en 2000 à Paris. Sa dernière comparution remonte à 2008. Il est condamné par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à deux ans de prison ferme, pour extorsion de fonds. Il se définissait alors comme un « paisible retraité du showbiz ». Sa peine avait été aménagée.
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Son fils installé à Palavas-les-Flots
Retraité des affaires depuis, Jacques Imbert a vécu les dernières années de sa vie près d’Aix-en-Provence, a écouter ses disques d’opéra, dont il était un « aficionado », avant de s’éteindre de sa belle mort. Son fils est installé à Palavas-les-Flots, où il est dans la restauration. Ces derniers mois, Jacky Imbert avait été aperçu dans la station balnéaire.
Le petit-fils de « Jacky le Mat », en détention au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, au sud de Montpellier pour son implication présumée dans un trafic de drogue au coeur de la cité Gély, faubourg Figuerolles, à Montpellier n’a pas pu assister à la cérémonie funèbre et aux obsèques. Sa requête a été rejetée par le juge de l’application des peines -JAP- du tribunal de grande instance de Montpellier.
Le détenu vient de déposer une demande de liberté provisoire, dans cette procédure judiciaire de trafic de cocaïne, dans laquelle est par ailleurs impliqué le frère d’un football qui évolue en ligue 1, au MHSC.