
Une opération nécessaire.
Pour la 3e édition, Flers Agglo a donné rendez-vous à tous les habitants de Pont-d’Ouilly sur la base de loisirs, le week-end passé, pour participer à l’arrachage de la balsamine de l’Himalaya, une plante exotique envahissante.
Une cinquantaine de bénévoles ont répondu présent pour ce chantier participatif co-organisé par l’Association Environnement Vallée du Noireau (AEVN), de Flers Agglo et du Conservatoire des Espaces Naturels Normandie Ouest.
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Cette plante a proliféré le long du Noireau et menace ses berges. « Elle a été constatée dès 2012 à Flers. Depuis, elle n’a cessé de gagner du terrain au détriment des autres plantes sauvages. Le problème, lorsqu’elle meurt, elle se couche et étouffe les autres espèces », explique Olivier Houdayer, technicien de rivière de Flers Agglo.
La balsamine se multiplie très rapidement. Les fleurs roses de l’été donnent des capsules de graines qui sont entraînées par le vent ou le courant de l’eau. « Nous l’arrachons avant qu’elles fleurissent, nous la cassons en trois morceaux et la laissons sur place », commente Simon Deliquaire du CEN.
14 000 pieds arrachés
Ils se sont répartis sur 10 chantiers aux alentours de Pont-d’Ouilly. Les bénévoles n’ont pas chômé car le nombre de pieds arrachés s’élève à environ 14 000. Parmi les participants, se trouvaient des étudiants et des jeunes mineurs étrangers hébergés à Pont-d’Ouilly et encadrés par l’AROEVEN.
Claude Roullier, président de la société de pêche de Pont-d’Ouilly, est aussi présent avec ses amis.
C’était une évidence de venir ici car nous sommes fervents défenseurs et protecteurs de la biodiversité en rivière ».
Samedi après-midi, des animateurs du CPIE des Collines Normandes sont intervenus sur les chantiers pour faire découvrir aux participants les enjeux concernant la biodiversité de la rivière et observer des traces montrant la présence de la loutre sur les bords du Noireau.
Une prime de 1800 €
Pour cette opération, l’AEVN a obtenu une prime de 1 800 € « j’agis pour la nature » de la Fondation pour la Nature et l’Homme de Nicolas Hulot, ce qui a permis d’acheter des gants et des waders.
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