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Interview. Lancement de campagne pour le maire de Gisors (Eure), candidat à sa succession

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Alexandre Rassaërt est candidat à sa propre succession à la mairie de Gisors.

Alexandre Rassaërt est candidat à sa propre succession à la mairie de Gisors. (©L’Impartial)

Il lançait sa campagne officielle mercredi 16 octobre 2019, sans notes face au public. Candidat à sa propre succession, Alexandre Rassaërt entend poursuivre la politique initiée lors d’un premier mandat historique pour la Ville, qui avait mis un terme en 2014 à plus de quarante ans de municipalité communiste.

Si le jeune maire de 32 ans assume toujours son ancrage politique à droite (LR), il entend « parler à tous les Gisorsiens, quelles que soient leurs opinions ». L’actuel maire de Gisors balaye dans cet entretien les grands thèmes de sa campagne, et son regard sur ses dernières années de mandat.

Vous avez lancé votre campagne à l’occasion d’une soirée officielle mercredi. Quelle est votre motivation pour repartir en campagne après votre premier mandat ?
Notre objectif est clair depuis 2014 : éviter que Gisors devienne définitivement une ville-dortoir de la banlieue parisienne. Nous avons redressé les finances de la commune, lancé de nombreux projets d’investissement dans tous les domaines tout en baissant les taux d’impôts communaux, mais il reste encore beaucoup à faire pour remplir notre objectif. C’est tout simplement pour poursuivre ce travail de redressement que je me représente.

Quels seront les grands axes de cette campagne ?
Ils seront nombreux mais un des axes forts sera la jeunesse. Non seulement nous voulons créer un conseil municipal des jeunes, mais nous irons plus loin en mettant en place un véritable permis citoyen. Le principe est simple : le jeune qui s’engage pour la collectivité, que ce soit dans une institution publique ou dans une association, se verra accompagner par la commune dans son parcours de vie. Nous pourrons par exemple l’aider financièrement à passer son code, son permis, pourquoi pas envisager un dispositif de garantie auprès des banques pour ses projets… Ce permis citoyen reposera sur le principe des droits et des devoirs. Tu donnes pour la collectivité, la collectivité te donne. Je crois beaucoup en ce nouveau contrat entre la ville et sa jeunesse, dont nous détaillerons les modalités pendant la campagne.

Repartez-vous avec une équipe inchangée ou faut-il s’attendre à voir émerger de nouveaux visages autour de vous ?
En 5 ans nous avons trouvé nos marques avec mon équipe et il n’est pas question de détruire cet équilibre. Mais il est important de toujours intégrer de nouveaux visages, de nouvelles compétences, de nouvelles idées, et ce sera le cas.

« Gisors sera toujours au cœur de mon engagement »

Quels seront les grands chantiers à ouvrir dans l’optique d’un second mandat ?
Le nouveau quartier de la gare et le réaménagement du centre-ville seront deux gros chantiers du second mandat, sans compter les projets déjà lancés qui se poursuivront (château, centre social, écoles, vidéoprotection, éclairage public etc.). La construction du pôle culturel (cinéma et médiathèque) par la communauté de communes sera également très importante.

Avez-vous digéré définitivement votre échec lors des élections législatives de 2017, qui en cas de victoire, vous aurait contraint à renoncer à votre siège de maire, renoncement auquel vous aviez consenti à l’époque. Et que répondez-vous à ceux qui vous prêtent l’intention de ne vous raccrocher à la mairie de Gisors que faute de mieux ?
J’ai parfaitement digéré cette défaite et elle m’a beaucoup appris. Ceux qui osent dire que Gisors serait un lot de consolation ont une bien piètre image de notre ville. Gisors a toujours été et sera toujours au cœur de mon engagement.

Vous représenterez-vous personnellement sous l’étiquette LR ?
Je ne demanderai aucune investiture nationale. Cela n’enlève rien à mon engagement personnel qui est bien connu, mais en tant que maire je parle à tous les Gisorsiens, quelles que soient leurs opinions.

Avez-vous obtenu l’engagement de ne pas voir une liste LREM se constituer à Gisors, peut-être grâce aux bonnes relations que vous continuez d’entretenir avec Sébastien Lecornu, ancien élu LR aujourd’hui passé dans le gouvernement LREM d’Édouard Philippe ?
Je n’ai rien obtenu, tout simplement car je n’ai rien demandé !

Avec un vote RN élevé à Gisors lors des derniers scrutins, ne craignez-vous pas d’être pris dans le jeu d’une « droitisation » de votre campagne électorale, afin de chercher à satisfaire vos électeurs. N’est-ce pas le sens du retrait des menus sans porcs des cantines scolaires que vous avez choisi de mettre en avant récemment ?
C’est parce que nous avons abandonné beaucoup de questions à l’extrême-droite qu’elle est aussi forte. Aujourd’hui une grande majorité de Français, et donc de Gisorsiens, s’inquiète fortement de la montée du communautarisme et il faut répondre à cette inquiétude. Ce n’est pas une question de gauche ou de droite. C’est une question d’attachement à la République et à ses valeurs.

Avez-vous encore aujourd’hui des ambitions politiques nationales ?
Non. La politique locale me convient très bien. Quand je dis cela personne ne me croit, pourtant c’est la stricte vérité. Je suis accro à l’action concrète, pas aux projecteurs médiatiques. J’aurais pu être député en m’arrangeant en coulisses avec le parti présidentiel, comme cela s’est fait ailleurs. J’ai refusé, en sachant bien que cela compromettait fortement mes chances de victoire. J’ai donc prouvé que je n’étais pas prêt à tout pour un mandat national. Aujourd’hui je peux me regarder dans la glace et c’est ce qui compte le plus à mes yeux. Le reste est accessoire.

Avez-vous réfléchi à une « autocritique » de votre premier mandat ? Y aurait-il des dossiers que vous auriez traités différemment avec le recul et l’expérience ?
L’autocritique elle est permanente, je me remets en question tous les jours. Il ne faut jamais perdre cette humilité, elle aide à avancer et à s’améliorer. Néanmoins je n’ai aucun regret, je préfère regarder vers l’avenir.

Comment voyez-vous vos concurrents déclarés, à gauche et sans étiquette, et que répondez-vous à leurs critiques sur votre action ?
J’aime le débat d’idées mais encore faut-il qu’il y ait des idées ! La polémique systématique et stérile de l’opposition communiste me fatigue. Quoi qu’on fasse, rien ne trouve grâce à leurs yeux ! Mais tout le temps qu’ils passent à critiquer, nous le passons à agir. La meilleure des réponses, c’est le scrutin du 15 mars 2020. Les Gisorsiens ont leur destin en main et je leur fais confiance pour faire le bon choix.

Pour contacter l’équipe de campagne d’Alexandre Rassaërt : 06 25 94 27 38 ou par courriel : continuonsensemblegisors@gmail.com


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