
Le conseil municipal du 4 octobre 2019 a été l’occasion pour les élus de Lille de multiplier les symboles. (©JB/Lille actu/Archives)
C’était la rentrée pour le conseil municipal de Lille (Nord). Vendredi 4 octobre 2019, les élus se sont réunis pour discuter et voter des projets concrets, comme l’agrandissement du Musée d’Histoire naturelle, mais aussi pour porter quelques symboles. À commencer par une minute de silence en hommage à Jacques Chirac, l’ancien président récemment décédé.
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La Ville déclare l’urgence climatique
C’est un vœu qui a été voté à l’unanimité en fin de conseil municipal, celui de déclarer l’urgence climatique. Pas d’annonce particulière lors du conseil sur cette vaste question mais la majorité a tenu à rappeler ses actions en la matière : notamment la réduction de la consommation d’énergie de la Ville, la végétalisation (souvent critiquée), les produits bio et locaux dans les cantines…
Par le vote de ce vœu, la Ville s’engage à poursuivre et à élargir les efforts déjà mis en place en préparant un budget climatique », ajoute un communiqué de la municipalité.
Motion de la majorité au #CMLille de déclaration d'urgence climatique à #Lille pic.twitter.com/VLAz1LMR9A
— PS Lille (@PS_Lille) October 4, 2019
Ce vœu, principalement symbolique, n’est pas anodin lorsqu’on sait que l’écologie et l’environnement seront au cœur de la campagne municipale (pour laquelle Martine Aubry ne s’est pour l’heure pas déclarée candidate). Si évidemment EELV est au front sur cette question, La France Insoumise et Génération.s sont également prêts à montrer patte verte. De même, la liste LREM promet de son côté de « faire respirer Lille » si elle est élue.
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Un groupe LREM au conseil municipal
« Faire respirer Lille », c’est d’ailleurs le nom du groupe nouvellement constitué au conseil municipal de Lille. Quatre hommes, dont trois issus de la liste de Martine Aubry en 2014, qui rejoignent donc l’opposition, et un du centre-droit, qui change simplement de banc, pour porter l’étiquette LREM.
L'équipe de @FaireLille est présente pour soutenir le nouveau groupe municipal 🌿Faire respirer Lille🌿 et ses membres @bcharleslille @gillespargneaux @Tddp13 et @FMsenateur59 prêts pour #Lille2020 avec @VSpillebout 💪👏 pic.twitter.com/oz4PAIDLfS
— Aurélien (@AurelienBuisine) October 4, 2019
Laurent Guyot, qui a quitté ses fonctions d’adjoint au maire, a également décidé de quitter le conseil municipal pour rejoindre l’équipe de Violette Spillebout.
La création de ce groupe est là aussi un symbole : celui d’une campagne municipale déjà bien lancée, où chaque équipe commence à compter ses troupes. Pour l’heure toutefois, la majorité socialiste sortante n’a pas encore de général désigné.
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Interdiction du protoxyde d’azote aux mineurs
Autre geste symbolique durant le conseil municipal, l’adoption d’une motion relative à l’interdiction de la vente de protoxyde d’azote aux mineurs. Ce sujet revient régulièrement sur la table dans le Nord, où les élus s’alarment contre l’usage dit « festif » de ce produit vendu en petites capsules métalliques.
Chaque jour nous voyons, à #Lille comme ailleurs, les ravages auprès des jeunes du protoxyde d’azote. Avec les élus lillois nous demandons ce soir au gouvernement de soutenir la proposition de loi déposée par de nombreux parlementaires interdisant sa vente aux mineurs. pic.twitter.com/nQTvT1qzFn
— Martine Aubry (@MartineAubry) October 4, 2019
Contrairement à d’autres communes de la métropole, la Ville de Lille n’a pas souhaité prendre d’arrêté interdisant la vente aux mineurs mais a préféré interpeller le gouvernement et les parlementaires pour qu’ils examinent rapidement la possibilité de cette interdiction.
En début d’année, le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a déposé une proposition de loi en ce sens. En avril, huit sénateurs nordistes de la droite et du centre ont fait de même. Mais ces propositions n’ont pour l’heure pas été étudiées par le Parlement. Pendant ce temps, les capsules de « proto » continuent de joncher les caniveaux de la métropole.
Un parvis des Droits de l’enfant
Moins de débat autour de cette question, mais un beau symbole tout de même. Le parvis de la place Augustin-Laurent, situé face à l’hôtel de ville et où se trouve une aire de jeux, sera rebaptisé parvis des Droits de l’enfant.
[#Endirect] #CmLille Le 20 novembre seront célébrés les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant. Délibération du conseil ce jour pour dénommer le parvis situé place Augustin Laurent parvis des Droits de l’Enfant, sur proposition des enfants du CME.
— Ville de Lille (@lillefrance) October 4, 2019
Le 20 novembre 2019 seront célébrés les 30 ans de la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant. Selon l’Unicef, « avec 195 Etats, c’est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l’histoire ! Seuls les États-Unis et la Somalie manquent à l’appel – le Soudan du Sud l’ayant ratifié en mai 2015 ».
L’idée de renommer le parvis Augustin-Laurent émane du conseil municipal des enfants. Preuve s’il en est que les plus jeunes savent, comme les adultes, la portée des symboles.