
Alexandra Lorin-Guinard a déclaré officiellement sa candidature aux élections municipales 2020 à Cabourg. (©Le Pays d’Auge)
Quel a été votre parcours et quel est votre rapport à la ville de Cabourg ?
Je connais Cabourg depuis mon adolescence, j’aime profondément cette ville, une ville de cœur avec un magnifique patrimoine. J’ai ensuite eu l’occasion d’arriver en 2016 auprès de Tristan Duval en tant que directrice générale des services. C’était une très belle opportunité de poste pour moi. Je venais de région parisienne où j’exerçais aussi des missions auprès de la direction générale adjointe sur la ville de Longjumeau. Auparavant, j’étais au secrétariat d’État à l’écologie auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet dont j’étais l’assistante parlementaire en parallèle de mes études de 2004 à 2007.
Quelles sont vos motivations pour présenter votre candidature ?
Gilles Pontin, bien connu à Cabourg, est venu me voir un jour et m’a dit : c’est une femme qu’il faut pour la prochaine municipalité, pourquoi tu n’y réfléchis pas, pourquoi tu n’essayes pas de te présenter, tu connais les dossiers…
De fil en aiguille, je suis allé voir les habitants, les commerçants, des présidents d’association qui m’ont confirmé qu’il y avait quelque chose à faire, d’autant que ce qui m’animait, c’était de partir sur des sujets cabourgeais. J’avais vu au cours de l’exercice de ma profession un certain nombre de sujets sur lesquels il aurait fallu monter, ce sont ceux aujourd’hui que je veux mettre en avant, ce contexte cabourgeais au quotidien, je le connais, je sais ce que cela implique.
Je ne me présente pas contre Tristan Duval, mais pour Cabourg
Pour quelles raisons avez-vous quitté votre poste de directrice générale des services de la mairie en 2018 ?
Je suis partie pour divergences d’opinions avec Tristan et son équipe. J’ai décidé de solliciter une mise en disponibilité pour convenances personnelles. Je pense qu’à un moment dans la vie, quand on a des convictions, il faut les assumer. J’ai décidé de partir, c’est un choix. Aujourd’hui, si je me présente, ce n’est pas du tout contre Tristan, c’est pour Cabourg. Je n’ai rien contre Tristan Duval, on a eu des opinions différentes, mais je respecte l’homme qu’il est et l’engagement politique qu’il a.
Quels sont les grands thèmes et priorités de votre programme ?
Pour moi, les grandes priorités sont tournées vers la population. L’idée est de revenir sur des sujets pour Cabourg à l’année, je veux créer un nouvel élan, une nouvelle dynamique pour Cabourg. Parmi ces sujets, il y a la thématique de l’emploi, je pense qu’on peut créer une belle pépinière d’entreprises, en lien avec l’intercommunalité et la Région, pour essayer d’implanter des start-up sur le territoire cabourgeais en lien avec nos thématiques : les loisirs, la mer… Autre sujet qui me tient à cœur, l’éducation. Des classes ont fermé à l’école de Cabourg ces dernières années, et je pense que pour arriver à garder cette école, il faut arriver à créer une filière sports études. C’est ce que j’ai fait étant plus jeune, et je sais ô combien c’est une filière ouverte à tous et qui peut créer un nouveau dynamisme. Si on y arrive, il y aura des foyers intéressés pour s’implanter. Il faut ouvrir le logement aux primo-accédants, ce qui est une autre priorité. On sait par ailleurs que nous avons une population vieillissante, et que nous n’avons qu’un seul médecin. Il faut arriver à repenser cette problématique de la santé pour avoir un généraliste, un spécialiste, travailler la télémédecine. Pourquoi ne pas permettre à Cabourg d’être sur cette dynamique ? Il faudra s’intéresser également au numérique, des sujets qui doivent nous animer pour permettre l’employabilité. Il faut dynamiser le territoire sur des sujets du quotidien. On travaille avec mes colistiers sur ces sujets.
Notre liste n’aura pas d’étiquette, c’est une liste d’union
Comment concevez-vous le rôle de maire ?
Je suis chef d’entreprise, je conçois le rôle de maire dans la proximité, avec ses habitants, être un maire est un véritable relais sur un territoire, il doit être en proximité au quotidien et présent à l’intercommunalité, strate importante. Je pense qu’il y a une approche très humble à avoir sur les sujets, sur l’approche que l’on a du territoire. On a tous notre mot à dire. Nous allons proposer des ateliers citoyens sur lesquels je souhaite que la population puisse s’exprimer, sur des sujets de campagne. Nous ne sommes que des porte-parole, et la population est notre principal vivier de réflexions, c’est elle qui doit s’exprimer pour que le programme se construise en lien avec elle.
Où en est la composition de votre liste ?
Elle se finalise. Il ne faut pas précipiter les choses. Nous avons une réunion de coup d’envoi de la campagne à Sweet Home samedi (ndlr. 28 septembre 2019). Chaque chose doit se faire dans un timing précis. Une campagne, ça ne s’improvise pas, ça se pense. J’essaye de m’entourer de personnes qui sont dans la même dynamique que moi. Notre liste n’aura pas d’étiquette, c’est une liste d’union, avec une vraie diversité, qui soit représentative de Cabourg, une liste identitaire. Avec des femmes et des hommes venant de différents univers, de l’associatif, de l’opposition actuelle… Qui sont au quotidien en proximité avec la ville et ont envie de mettre leur pierre à l’édifice, c’est un exercice très noble.