
Le trio écumait les centres commerciaux de la région pour voler des parfums. (©Illustration/Fotolia)
Deux hommes de 26 et 31 ans et une femme de 43 ans ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles mercredi.
Il leur est reproché d’avoir volé une cinquantaine de parfums de luxe, avec une préférence prononcée pour les marques Chanel et Yves-Saint-Laurent, dans différentes parfumeries de la région, mais aussi des vêtements au Etam de Chambourcy (Yvelines).
Le trio écumait les centres commerciaux de la région
Les escrocs ciblaient les centres commerciaux de la région : Chambourcy, Flins, Buchelay, Vélizy 2 mais aussi Ivry-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Cette affaire se résume à 9 vols à l’étalage commis entre novembre 2017 et juin 2018.
Leur petit business a pris fin le 13 juin 2018 au centre commercial de Chambourcy, lorsqu’ils se font repérer par une vendeuse de Nocibé.
Celle-ci a appelé la police vers 15 h 30. Elle indique alors aux services de police qu’elle vient de mettre en fuite trois voleurs au centre commercial de Chambourcy.
Arrivée rapidement sur les lieux, la police se rend compte qu’un Renault Scénic roule en sens interdit sur le parking. Ils décident de contrôler le véhicule, à bord duquel se trouvent trois passagers. Deux hommes et une femme.
Les individus d’origine algérienne pour deux d’entre eux, et palestinienne pour le dernier, correspondent au signalement des voleurs. À 15 h 45, leur voiture est bloquée par des véhicules de police.
Des parfums revendus à Barbès
Dans le coffre, les fonctionnaires vont découvrir le butin du jour : un sac plastique contenant des vêtements est découvert dans le coffre, des produits de maquillages sont calés dans un siège auto, et des cosmétiques garnissent les vides-poches, ainsi que des parfums sous le siège passager avant. Il y en a pour 2 800 euros de marchandises volées.
Les trois prévenus sont tous défavorablement connus des services de police pour des vols à répétition.
Les parfums dérobés étaient revendus « 15-20 euros sur le marché de Barbès », selon leurs dires. Une assertion dont la juge a légitimement douté, tant la valeur marchande paraît faible.
Une technique bien rodée
Souad, seule femme du trio, a expliqué que c’était elle qui sortait les parfums dans un sac doublé avec des protections anti-système d’alarme.
J’étais dans une situation délicate. Je vivais à l’hôtel à cette époque. Je suis arrivé il y a 20 ans en France et j’ai des enfants à droite à gauche, explique Ahmed, le Palestien. J’aimerais payer mes dettes. »
« Un dossier marqué par une grande précarité morale et matérielle », pour l’avocat du Palestinien, qui demandait au tribunal de prononcer « une peine qui soit à la mesure des 9 vols. »
Pour le procureur, « les dates, les lieux et les cibles étaient clairement établis, ce qui prouve que c’est un véritable mode de vie. On est au-delà du besoin ponctuel ».
Il réclamait 18 mois de prison pour les deux hommes et un an pour la femme.
Après s’être retirés pour délibérer, les juges ont suivi ces réquisitions à la lettre.