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Nantes : les migrants ne seront pas évacués tout de suite mais l’Etat devra améliorer leurs conditions de vie

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L'ancien gymnase Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain, est occupé par des migrants depuis octobre 2018.

L’ancien gymnase Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain, est occupé par des migrants depuis octobre 2018. ©F.Brenon/20Minutes

La justice a rendu sa décision. Saisi par deux associations (le Secours catholique et la Cimade), le tribunal administratif de Nantes a décidé lundi soir de ne pas forcer l’Etat à mettre à l’abri immédiatement les personnes exilées vivant dans des conditions précaires dans le gymnase de l’ancien lycée Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain.

En revanche, le tribunal demande à l’Etat d’améliorer les conditions de vie des occupants. La préfecture se voit contrainte d’installer davantage de toilettes, douches et points d’accès à l’eau potable. Le tribunal ordonne également que le site soit davantage sécurisé, à l’intérieur du gymnase comme à l’extérieur. La préfecture doit également effectuer un recensement complet des personnes vivant à cette adresse.

« C’est la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide », réagit Hervé Bonamy, président du Secours catholique 44.

Le juge a répondu à nos demandes complémentaires, c’est-à-dire les aménagements indispensables concernant l’accès à l’eau et à l’hygiène. Des bâtiments modulaires vont être rajoutés. Par contre, nous n’avons pas obtenu gain de cause concernant le logement inconditionnel. Nous demandions un hébergement pour tous, et ce dans un milieu décent.

Evacuation sous trois mois

Par ailleurs, répondant à une saisine du diocèse de Nantes, propriétaire du bâtiment, le tribunal administratif a donné à l’Etat un délai de trois mois, soit jusqu’à la fin d’année 2019, pour procéder à l’évacuation du gymnase Jeanne-Bernard. L’évacuation de la salle de sport a déjà été autorisée en mars par la justice. Mais la préfecture n’a pas voulu exécuter la décision, considérant que les migrants étaient trop nombreux pour être pris en charge.

Le gymnase Jeanne-Bernard est occupé depuis octobre 2018. Le nombre de migrants y ayant trouvé refuge, faute de places dans les dispositifs d’accueil de l’Etat, n’a cessé de croître. Il dépasse largement les 500 personnes aujourd’hui. La plupart sont originaires d’Afrique. Les derniers arrivés vivent à l’extérieur de l’enceinte, seulement abrités par des tentes ou des cabanes de fortune.

Lire aussi : Nantes : Les riverains du squat Jeanne-Bernard « n’en peuvent plus » et demandent au préfet d’agir

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Par F.B. et J.U.


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