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Coupe du monde. Jean-Baptiste Gobelet : "Les États-Unis ? Un géant en sommeil"

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Jean Baptiste Gobelet, ici avec le maillot du Stade Français.

Jean-Baptiste Gobelet, ici avec le maillot du Stade Français, connait parfaitement le rugby aux Etats-Unis. Image d’archive. (©Icon Sport)

Mercredi 2 octobre 2019 à 9h45, le XV de France affronte les Etats-Unis pour son deuxième match de Coupe du monde. Jean-Baptiste Gobelet, actuel Directeur Technique National de la Fédération mauricienne, s’est livré sur le rugby américain. Qu’il connaît très, très bien.

« Il y a une très bonne base de joueurs de rugby »

Actu Rugby : Vous êtes lancé dans un sacré défi, promouvoir le rugby mauricien ?

Jean-Baptiste Gobelet : « Je suis arrivé à l’île Maurice en 2017, avec un programme olympique en vue de 2024. Je me suis inspiré du modèle des USA que j’ai observé. Former des jeunes générations, éducateurs compris, afin de rivaliser sur le long terme. L’objectif, c’est le Top 30 dans le World Series. Les débuts furent concluants, il y a une très bonne base de joueurs de rugby en terme d’explosivité notamment. »

Lire aussi : Coupe du monde. Voici pourquoi le XV de France portera un brassard noir face aux Etats-Unis

A.R : Les États-Unis, une nation rugby que vous avez découverte comme véritable pionnier ?

JBG : « Je suis parti à San Diego en 2016 (les Breakers, ex-Pro Ligue, actuelle Major League Rugby). Le niveau était hétérogène, axé principalement sur l’attaque comme dans l’esprit du sport US avec des scores fleuves. La prise de risque est maximale là-bas, c’est un certain état d’esprit qui correspond à l’actuelle équipe du Sevens. Investir dans le rugby est aussi plus abordable que la NFL, le processus est lent mais la trajectoire est toute tracée. »

« La plupart des stars du Sevens ont refusé de disputer la Coupe du monde »

A.R : Le Sevens américain, phénoménal cette saison, peut-il servir de locomotive ?

JBG : « C’est la vitrine en quelque sorte, l’image olympique par excellence. Actuellement, c’est plus valorisant de jouer à VII qu’au XV dans le pays. Un grand nombre fut contacté pour rejoindre la sélection et disputer la Coupe du monde, la plupart ont refusé. Les raisons sont nombreuses entre le calendrier, les préparations qui se télescopent mais surtout les esprits tournés vers les JO de Tokyo de 2020, un rendez-vous incontournable pour des joueurs tel Carlin Isles par exemple. »

Lire aussi : Coupe du monde. La composition du XV de France face aux Etats-Unis, Machenaud titulaire

A.R : Les États-Unis ont-ils les moyens de s’inviter définitivement dans le concert mondial ?

JBG : « C’est un géant en sommeil, en 4 ou 5 ans ils ont su mettre en place des choses pour le rugby à VII qui a dominé quasiment tout le circuit sur la saison. Tout comme le Japon qui s’éveille, le rugby américain sera compétitif dans les prochaines années. Un immense travail se réalise à l’intérieur, le réservoir se forme. Le championnat va devenir très attractif économiquement et va se développer avec le système de franchises. »

A.R : La France doit-elle s’attendre à une réaction d’orgueil après la défaite face à l’Angleterre (45-7) ?

JBG : « Cette formation possède dans ses rangs des joueurs très intelligents balle en main. Ils auront à l’esprit, comme dans leur championnat, de déplacer avec intensité le jeu. On a vu contre les Anglais qu’ils avaient mis beaucoup de pression sur la première demi-heure. Avec de la confiance, ils peuvent enchaîner si l’écart est faible. Les Français devront faire rapidement la différence pour s’éviter des complications face à une nation qui a battu dernièrement l’Écosse, les Samoa et le Tonga. »

Guillaume PACO


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