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Montpellier-Poitiers : le professeur Joyeux visé par une enquête sur des essais cliniques clandestins

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Le très controversé professeur Henri Joyeux sera présent à Lille Fives (Nord) le 23 octobre 2018.

Le très controversé professeur de médecine montpelliérain Henri Joyeux (©Wikimedia)

Le professeur de médecine montpelliérain, Henri Joyeux défraie de nouveau la chronique, cette fois judiciaire : vendredi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture par son pôle santé publique d’une information judiciaire, après la révélation quelques jours plus tôt par l’ANSM –Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé- d’essais cliniques clandestins pratiqués dans une abbaye, près de Poitiers, dans la Vienne.

Cette expérimentation était menée par une association, le Fonds Josefa, dont le vice-président est Henri Joyeux, contesté dans le passé pour ses positions anti-vaccins.

400 malades concernés

Ces essais cliniques non déclarés à l’ANSM ont concerné près de 400 malades d’Alzheimer, de  Parkinson et souffrant de troubles du sommeil, qui ont subi comme expérimentation une application de patchs remplis de deux molécules, les valentonine et les 6-méthoxy-harmalan, en vue de traiter des maladies neurologiques.

 L’ANSM révèle que ces molécules sont proches de la mélatonine, une hormone fréquemment utilisée pour mieux dormir, mais déconseillée à certaines populations en raison d’effets secondaires. L’agence a repéré cet essai illégal grâce à une inspection de contrôle début septembre dans un laboratoire, où des prises de sang étaient envoyées pour analyse.

Selon l’association de lutte contre les dérives sectaires, la Milivudes, certains « patchs » étaient vendus 1.500 euros aux patients dans le cadre de ces essais sauvages sur ces nombreux « cobayes ».

« Un sandale » selon la ministre de la Santé

Le 19 septembre dernier, l’ANSM a formellement et « immédiatement » interdit l’essai clinique, mené sans autorisation. Dans un communiqué, l’ANSM s’inquiète de ne pas avoir eu la confirmation de l’arrêt effectif de l’utilisation des matchs. Par une seconde décision de police sanitaire, l’ANSM a donc contraint, vendredi, le Fonds Josefa de cesser immédiatement la distribution, la prescription et l’utilisation desdits patchs.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a qualifié l’expérimentation d’absolument inadmissible. C’est un scandale. La priorité est de connaître l’état de santé de ceux qui y ont participé et de vérifier qu’ils ont repris leur traitement, anti-parkinsonien notamment ».

Un numéro vert en place 

Pour répondre aux aux interrogations des patients ayant pris part à cette expérimentation, et/ou à leurs familles, l’ANSM a mis en place depuis ce lundi matin, un numéro vert : 0.800.97.14.03

Le professeur Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan, le président du Fonds Josefa démentent toutes ces accusations et confirment se livrer à des expérimentations qui ne sont pas dangereuses pour la santé des 400 malades. Ils évoquent une étude scientifique très sérieuse et non un simple essai clinique.

Le juge parisien qui dirige l’instruction depuis vendredi a saisi les enquêteurs de l’office central de la police judiciaire, spécialisé dans la lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé. Les investigations ont été lancées ce lundi. Les policiers devaient perquisitionner cette abbaye de la Vienne.

Lire aussi : Le professeur Henri Joyeux dénonce la «théorie du genre» et la dictature de la «pensée unique»


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