
Le médecin interpellé était radié de la profession. (©Créative Commons)
Mercredi 25 septembre 2019, trois personnes ont été interpellées en Gironde, soupçonnées de trafic international de médicaments non-autorisés, selon des informations de la Gendarmerie nationale.
Le PDG d’un laboratoire pharmaceutique dont la localité n’a pas été divulguée, sa femme, ainsi que son directeur scientifique, un médecin interdit d’exercer ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien vendredi 27 septembre après 48 heures de garde-à-vue.
Il a fallu six mois d’enquête sous la direction d’un magistrat du pôle Santé publique du TGI de Paris, l’Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique) et avec la section de recherche de Bordeaux pour faire tomber l’édifice.
Plusieurs centaines de patients floués
Le laboratoire est soupçonné d’avoir prescrit des médicaments non-autorisés sur le marché à des patients atteints de maladies neurodégénératives, sous couvert de ses recherches. Il opérait par le biais d’une officine italienne, selon la gendarmerie.
Une association locale gérée par la femme du PDG du laboratoire incriminé serait impliquée dans ce dossier.
Les enquêteurs estiment que « plusieurs centaines de patients français et étrangers se sont tournés vers le médecin radié et suivaient un traitement leur coûtant environ 400 euros par mois. »
L’enquête continue avec l’aide d’éléments recueillis lors de perquisitions effectuées aux domiciles des gardés à vue, dans le laboratoire et les locaux de l’association.