
L’abattoir historique remplacé dans les années à venir ? La piste de travail est sur la table.
Depuis juin dernier, l’abattoir de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), géré en délégation de service public et faisant face à des difficultés économiques, suit une procédure de plan de sauvegarde.
Une démarche visant « à mettre l’abattoir en sécurité et protéger l’outil », indiquait dans nos colonnes Manuel Pringault, exploitant des lieux, en juillet dernier.
« Aujourd’hui, les élus ont toutes les cartes en main », assure actuellement le dirigeant, qui est aussi un des principaux clients de l’abattoir avec sa société Teba.
Le maintien d’un abattoir fait consensus
Gilbert Badiou, président du pôle territorial de Saint-Hilaire pour la communauté d’agglomération, a observé un consensus sur la question de l’abattoir lors des échanges qui ont eu lieu cet été.
« Les éleveurs, les utilisateurs qui sont les bouchers et grossistes, l’Etat et tous les acteurs réunis pensent qu’il est nécessaire de maintenir un abattoir de proximité multi-espèces », souligne l’élu.
Ce constat dressé, des solutions doivent désormais être trouvées « pour construire un modèle économique qui permette un équilibre à l’avenir ».
Un projet de construction d’un nouvel abattoir est notamment évoqué. Cela permettrait notamment d’adapter un outil aujourd’hui surdimensionné. L’abattoir actuel produit aujourd’hui 3 500 tonnes alors qu’il est calibré pour 5 000 tonnes, créant un déséquilibre économique.
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« La construction d’un nouvel équipement nécessitera quelques années et il faut assurer une transition pendant ce temps pour éviter une fuite des clients », précise Gilbert Badiou.
Une gestion en direct ?
Après Teba, la Chaiseronne, à Brécey, représente le deuxième client avec un quart du tonnage de l’abattoir.
L’idée d’une gestion en directe par l’agglomération est envisagée pendant cette période de transition. La forme de cette gestion pourrait se faire via un syndicat regroupant professionnels et partenaires publics.
La recherche de nouveaux clients fait aussi partie des objectifs pour assurer l’équilibre de l’actuel abattoir.
« Dans le cadre du plan de sauvegarde, on nous demande de prendre des décisions avant la fin d’année », indique Gilbert Badiou.