
Olivier Guevelou a pour projet de passer de 35 110 poules pondeuses (plus 3 510 coqs) à 180 744 emplacements de poulets, pintades, dindes, coquelets au maximum.
« Si l’on trouve normal qu’un exploitant puisse travailler et gagner correctement sa vie, a contrario il nous paraît inconcevable qu’un tel projet puisse se réaliser ailleurs que très loin de toute habitation », écrit un couple de riverain, proche de l’exploitation d’Olivier Guevelou, à Garen Milin Donant.
Du 19 août au 20 septembre, une enquête publique s’est déroulée en mairie pour présenter cette extension. Depuis, un collectif de riverains a été créé.
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De 35 000 à 180 000 volailles
Olivier Guevelou, l’exploitant, y détaille son projet de passer de 35 110 poules pondeuses (plus 3 510 coqs) à 180 744 emplacements de poulets, pintades, dindes, coquelets au maximum.
Mais au-delà de cette « multiplication par 4,68 du nombre de volailles de l’exploitation actuelle », ce qui inquiète les riverains, c’est le dimensionnement de la structure.
Notamment, « la création d’une plateforme de stockage de fumier, soit 330 m3, équivalent à deux mois de production. » Les habitants craignent « des odeurs nauséabondes en plus de l’odeur permanente de l’élevage ».
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La production de fumier est actuellement de 386 tonnes et passerait à 1 130 tonnes maximum qui seront intégralement enlevées du site.
« Ces 1 130 tonnes de fumiers circuleront de façon récurrente, à l’air libre, dans des remorques qui traverseront les quartiers proches de l’exploitation », s’inquiète le collectif. « S’y ajoutent les nuisances sonores. »
Nuisances…
Ce que reconnaît l’exploitant dans le dossier d’enquête publique :
« Les nuisances sonores supplémentaires pourront venir d’une augmentation du trafic en ce qui concerne le transport de volailles pour l’arrivée et l’enlèvement à chaque lot, les livraisons d’aliments, et l’enlèvement du fumier », est-il indiqué dans le dossier d’enquête publique.
Il y est également précisé que « l’accès à l’élevage est suffisamment éloigné des tiers pour ne pas créer de nuisances importantes ».
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Ce que contestent les riverains pour qui « la valeur des maisons d’habitation de tout le voisinage et quartiers proches de l’exploitation sera fortement dévaluée ou invendables ».
Ces riverains de la rue de la fontaine, du quartier de Kerpabu, à proximité d’Armoripark… envisagent de se présenter au conseil municipal jeudi soir.

A Bégard, Olivier Guevelou a pour projet de passer de 35 110 poules pondeuses (plus 3 510 coqs) à 180 744 emplacements de poulets, pintades, dindes, coquelets au maximum. (©Photo d’illustration Pixabay)
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