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Grégory Russel et Sidonie Grasset accueillent leurs invités dont l’ensemble du conseil municipal (©Laurent Rebours)
Créer un vignoble, restaurer un couvent pour en faire un chai, y aménager des chambres d’hôtes, un espace boutique, des lieux d’événementiels, décorer l’ensemble dans un style art déco…
Voilà le pari un peu fou que se sont fixés voilà plus de trois ans Sidonie Grasset et Grégory Russel à Mamers (Sarthe) en créant Château Belmar.
Un premier cru dans un millésime d’exception
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Il y a encore quelques semaines cette cave était un ancien débarras, encore une transformation bluffante. Quelques fûts sont réservés au rouge mais la majorité au blanc (©Laurent Rebours)
Un pari en passe d’être amplement gagné à quelques heures des toutes premières vendanges prévues en début de semaine prochaine. Des vendanges qui arrivent en cette année 2019 marquée tant par le gel que par la canicule.
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Mais les particularités de ces coteaux sarthois les plus hauts des Pays de la Loire font que ceux-ci, bénéficiant notamment des ruissellements de Perseigne, n’ont pas été meurtris contrairement à ce qu’ont pu connaître des vignobles de Touraine. 2019 sera donc vraisemblablement un millésime d’exception.
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Une signalétique reprenant les plaques en acier riveté a été apposé partout sur le site (©Laurent Rebours)
Ce que confirme Grégory Russel :
Nous sommes dans le cahier des charges des plus grands vignobles. Nous avons su gérer le gel grâce à beaucoup d’efforts humains et du fait que notre vignoble était d’un seul tenant. Les deux mois et demi de canicule nous ont impactés certes mais relativement peu grâce aux ruissellements et à de belles nappes phréatiques. En Pays de la Loire c’est parfois une catastrophe avec des crevasses d’un mètre ! »
La symbolique est particulièrement forte avec ces premières vendanges et marque surtout la renaissance de ce vignoble, de ces coteaux mamertins décimés par le phyloxera au XIXème siècle.
Le conseil municipal découvre
Jeudi 12 septembre 2019, les membres du conseil municipal, emmenés par Frédéric Beauchef ont découvert le site, de même que de très nombreux riverains.
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Des égrappoirs aux cuviers, de la table de tri en passant par la cave à barriques… les visiteurs ont bénéficié d’une visite oenologique qui a su ravir les amateurs.
La métamorphose tout simplement bluffante de l’ancien couvent devenu chai a visiblement séduit les visiteurs, de même que l’impact d’un tel projet sur l’économie locale et l’image de la commune.
Déjà convoité par les Chinois
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L’ancienne chapelle accueillera des événementiels (©Laurent Rebours)
Projet qui n’a pourtant pas été un parcours aisé comme l’ajoute Grégory Russel :
On ne peut pas faire de vin sans argent, il ne faut pas se leurrer, le processus est très long… les banquiers ont été inconnus au bataillon alors on a fondé le Groupement Foncier Viticole qui a revêtu un aspect collaboratif où des associés ont investi et sont devenus tous propriétaires du chai, du vignoble… Il y a trois ans on n’aurait pas donné 2 € du site… L’an dernier, ce sont des Chinois qui ont fait spécialement le déplacement pour racheter les lieux ! »
Pour le premier cru, à vocation de devenir rapidement collector, les quelques milliers de bouteilles prévues sont déjà vendues… alors il faudra prendre son mal en patience !