
Durant plusieurs jours, au mois de mai 2016, un puzzle macabre avait occupé les policiers de l’identité judiciaire sur les berges du canal du Midi, à Toulouse. La « démembreuse » venait de frapper. (©Archives/Xavier Lalu/Actu Toulouse)
Elle est accusée d’avoir tué, découpé et disséminé les restes d’une collègue de travail, dont la tête a été retrouvée… dans son jardin. Surnommée la « démembreuse du canal » (du Midi), Sophie Masala a désormais rendez-vous avec la justice.
Lire aussi : Corps démembré. La tête de la victime retrouvée dans le jardin de la suspecte
Puzzle macabre
La date de son procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne, à Toulouse, vient d’être rendue publique. Les débats s’échelonneront du lundi 21 au vendredi 26 octobre 2019.
Cette affaire hors-normes débute par un puzzle macabre, en mai 2016, à Toulouse. En l’espace de trois jours, plusieurs sacs plastiques et une valise sont repêchés dans le canal du Midi. Ils contiennent les restes d’un femme. La police ne tarde pas à faire le lien avec la disparition signalée, quelques jours plus tôt, par sa famille, de Maryline Planche.
Lire aussi : De nouveaux restes humains découverts dans une valise et un sac au bord du canal, à Toulouse

A hauteur du Pont de la Colombette, de nouveaux restes humains avaient été exhumés au pied d’un arbre. (©Archives/Xavier Lalu/Actu Toulouse)
La tête enterrée dans le jardin
Cette femme de 52 ans travaillait pour l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). Et c’est du côté de l’une de ses collègues de travail que l’enquête s’oriente rapidement. Sophie Masala, 55 ans, fraîchement mutée à Toulouse, est en conflit ouvert avec la victime, sur fond de jalousie professionnelle.
L’enquête de la PJ de Toulouse permet d’établir que la victime a été frappée à coups de bouteille de vin, puis démembrée à la scie à métaux. Sa tête est retrouvée soigneusement enterrée dans le jardin de la « démembreuse » présumée. Sophie Masala passe alors aux aveux.
Lire aussi : Toulouse. Retour sur les lieux du crime pour la « démembreuse du canal du Midi »
Pourquoi un tel carnage ?
C’est ce dossier hors-normes que la cour d’assises de Haute-Garonne va juger, fin octobre. Avec une question centrale, au cœur des débats : comment une banale rivalité professionnelle entre deux femmes peut-elle aboutir à un tel carnage ? L’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité.