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Enfouissement des déchets : GDE s’inquiète, des emplois menacés à terme près de Caen ?

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Basé à Rocquancourt, GDE tire la sonnette d'alarme car la filière de recyclage des véhicules hors d'usage est menacée. Sans changement, des emplois pourraient être menacés à terme.

Basé à Rocquancourt, GDE tire la sonnette d’alarme car la filière de recyclage des véhicules hors d’usage est menacée. Sans changement, des emplois pourraient être menacés à terme. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

L’entreprise GDE, basée à Rocquancourt, au sud de Caen (Calvados), a organisé une visite de ses locaux à près de 150 professionnels du recyclage et des casses automobiles de Normandie, ce jeudi 13 juin 2019.

Lire aussi : Accident de travail dans l’entreprise GDE, près de Caen : un homme grièvement blessé

GDE tire la sonnette d’alarme

Spécialiste du recyclage, GDE tire la sonnette d’alarme car la filière de recyclage des véhicules hors d’usage (VHU) est menacée par les quotas d’enfouissement qui devront être réduits de 30 % en France en 2020 eu égard à une loi prise par le gouvernement précédent.

Cela nous inquiète alors que nous recyclons 95 % de ces véhicules, seulement 5 % sont enfouis. La loi est vertueuse en soi, mais il n’y a pas eu d’actions en amont pour réduire les déchets. L’enjeu est compris mais difficilement inversable à court terme, précise Philippe Sorret, directeur général délégué de GDE.

« On demande un moratoire »

GDE recycle 400.000 véhicules chaque année et enfouit 200.000 tonnes. L’entreprise créée dans les années 60 à Rocquancourt par Guy Dauphin n’a pas anticipé ce problème, comme d’autres.

Aujourd’hui, il faut trouver une solution alors on demande un moratoire avant d’appliquer les quotas car il y a toujours 1,2 million de voitures à recycler chaque année en France, reprend Philippe Sorret.

Le directeur général délégué de GDE Philippe Sorret.

Le directeur général délégué de GDE Philippe Sorret. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

L’interdiction prise par la Chine depuis juillet 2018 d’importer des déchets non intéressants venus d’Europe et la prime à la casse génère un accroissement de l’activité, et donc du besoin d’enfouissement.

On rajoute des déchets à des centres d’enfouissement déjà quasiment saturés. C’est assez brutal. Si aucune solution n’est trouvée, on devra stopper nos machines en avance pour réduire notre activité de 30 %, soit plus de 100.000 véhicules par an en moins qui resteront à la casse ou des décharges sauvages se développeront.

Il faudra parallèlement réduire la production de plastique et autres produit à la base.

Lire aussi : Incendie sur le site de GDE à Rocquancourt, près de Caen : un bâtiment de 5000 m2 en feu

250 postes menacés en France, dont un tiers à Rocquancourt

Si une baisse de l’activité de 30 % était nécessaire, les salariés pourraient par effet boomerang être touchés, notamment dans le Calvados.

Si les quotas sont maintenus, on devra réduire et il y a clairement un risque que des emplois soient menacés.

Dans ce cas de figure, 10 des 65 sites du groupe en France pourraient fermés et 250 emplois (sur les 1.300 du groupe) seraient alors menacés, dont un tiers sur le site de Rocquancourt qui voit 300 salariés y travaillaient chaque jour.


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