
La nouvelle salle de sport d’Hallencourt sera mise en service à la rentrée. (©L’Éclaireur)
« Ça fait 30 ans qu’on entend, à Hallencourt, qu’on aura une nouvelle salle de sport » se rappelle Frédéric Delohen, maire de la commune de 1 360 habitants.
Aujourd’hui, l’ancienne friche industrielle de la commune, dans la Somme, accueille un tout nouveau gymnase multisport – avec bureau, vestiaires, sanitaires et rangements -, de 1 142 m2, au prix affiché au devis de 233 700,00 € hors taxes (HT).
La salle sera mise en service à la rentrée.
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Un bâtiment « historique »
Les briques rouges de l’édifice ont d’abord abrité, au XIXe siècle, un atelier confectionnant « des broderies pour la reine d’Angleterre » relate Frédéric Delohen.
Elles ont ensuite vu se succéder l’usine Favi, un sous-traitant et équipementier automobile, puis l’usine Ergos, liquidée en 2011.
Acquis par la ville en novembre de la même année, le maire – à l’époque élu municipal – refuse de laisser le bâtiment à l’abandon.
« C’est un bâtiment historique, lié à l’histoire d’Hallencourt » décrit l’édile. « Quand j’ai été élu, avec mes collègues, ma priorité était de lui redonner une vie » ajoute-t-il.
La municipalité décide d’y installer une boulangerie, des bureaux médicaux, des logements, une surface commerciale – encore attendue à ce jour – et une salle de sport. « On devait rester à l’échelle de notre village » explique Frédéric Delohen,
pour moi, la désertification du milieu rural n’est pas une fatalité.
Avec ces nouvelles installations, le maire espère donner un nouveau souffle à la commune.
Une salle de sport pour les enfants
Dans cette friche industrielle réhabilitée, Frédéric Delohen tient à « faire quelque chose en relation avec [les] enfants ».
Dans cet esprit, une salle multisport est installée à la place de l’ancien atelier de l’usine. Les colonnes ont conservé par ailleurs leur couleur vert bouteille.
Pour le reste, tout a été refait et remis aux normes d’accessibilité, à l’exception du plateau supérieur. L’édile a tenu à faire un clin d’œil au club de foot d’Hallencourt en mettant leurs couleurs – le noir et le jaune – sur un mur.
Néanmoins, elle n’est pas homologuée pour accueillir des compétitions. En premier lieu, le maire ne souhaite pas « dénaturer le visuel du bâtiment ». En effet, pour le mettre aux normes exigées, il aurait fallu élever la hauteur de la salle et installer une toiture.
L’édile préfère également privilégier « la vie de [sa] commune » – en accueillant par exemple des enfants via des associations sportives, des écoles ou encore des centres de loisirs -, à des « événements ponctuels » de type compétition. « Nous voulions travailler davantage pour les enfants que pour le sport de haut niveau » conclut-il.
Le financement
Frédéric Delohen indique que l’entièreté du projet (l’installation de commerces, de services et d’habitations dans l’ancienne friche industrielle) a été financée par la municipalité.
D’une hauteur de 984 000,00 € HT, il est également subventionné de 137 000,00 € par la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR).
« C’est plus qu’un budget annuel de la commune » analyse le maire. Cette dernière a utilisé la réserve qu’elle avait à disposition et en a créé une nouvelle. De plus, les travaux s’étant étalés sur la durée, « les coûts ont été échelonnés sur deux exercices financiers » précise Frédéric Delohen.
Terminée, la salle de sport ouvrira à la rentrée. En attendant, les élus réfléchissent au nom qu’ils lui donneront.