
Le professeur Capdevila, Responsable du département Anesthésie-Réanimation de Lapeyronie, a imaginé l’USC du CHU (©Métropolitain)
L’innovation montpelliéraine est observée… Les USC, les hôpitaux français y réfléchissent depuis longtemps, mais aucun n’a poussé le concept comme le CHU de Montpellier, pionnier en la matière.
L’établissement, en effet, a accueilli ses premiers patients le 11 mars 2019 dans cette nouvelle Unité de Surveillance Continue, qui compte 12 lits, au cœur de l’hôpital Lapeyronie.
Pour la prise en charge des patients dans un contexte d’urgence
« Le projet a pour finalité l’amélioration de la prise en charge des patients admis dans un contexte d’urgence, en post-opératoire immédiat et en post-réanimation », explique le grand architecte de ce projet, le professeur Xavier Capdevila.
Concrètement, une USC permet d’accueillir des patients dont l’état fait craindre la survenue d’une ou plusieurs défaillances vitales nécessitant d’être monitorées.
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Un niveau intermédiaire entre réanimation et soins classique
Responsable du département Anesthésie-Réanimation de Lapeyronie (DAR A), le professeur revient sur la vocation de cette unité, la première de cette ampleur dans un hôpital français :
« L’USC prend en charge soit des malades nécessitant, en raison de la gravité de leur état, une observation clinique et biologique répétée et méthodique, soit pour des patients sortant d’une ou plusieurs défaillances vitales et dont l’état est trop sévère ou instable pour permettre un retour dans une unité d’hospitalisation classique ».

Quelques mois après son ouverture, l’USC a été officiellement inaugurée par la direction du CHU (©Métropolitain)
1 M€ pour créer physiquement ce nouveau service
Ce type de service était jusqu’alors proposé dans chaque spécialité, deux lits par-çi, trois lits par-là, et donc éparpillé dans tout l’hôpital.
Grâce à cet investissement, le CHU de Montpellier, qui a mis 1 M€ pour créer physiquement ce nouveau service, imaginé et porté par le Pr Capdevila, optimise la chaîne de soin en faveur de la prise en charge des patients.
L’USC joue désormais le rôle de hub et assure la prise en charge 24/24H des patients hospitalisés dans plusieurs disciplines : Urologie, Orthopédie, Gynécologie, « Non Programmé » et Urgences, plaies et cicatrisations, chirurgie plastique et réparatrice, etc…
Plus de qualitatif en rassemblant les patients sur un site unique
Cette initiative n’est pas due au hasard : le CHU de Montpellier, en Europe, est une référence pour l’Anesthésie-Réanimation.
Et le Pr Capdevila est également président de la Société Française d’anesthésie et de réanimation (Sfar). Autant dire que l’initiative locale est suivie de près et devrait inspirer les autres hôpitaux français.
« Nous allons vers plus de qualitatif en rassemblant les patients sur un site unique », insiste le professeur.

Le professeur Capdvilla (au centre) entouré de Thomas le Ludec (DIrecteur du CHU) et du professeur Patrice Taourel (président de la CME) (©Métropolitain)
L’USC, une référence pour les accouchements à risque
« Nous avons conçu cette unité comme un niveau intermédiaire entre les unités de réanimation et les unités de soins classiques ».
Le CHU de Montpellier étant un établissement de niveau III dans la prise en charge obstétricale, l’USC devient aussi la structure de référence pour les accouchements à risque et assurera leurs prises en charges médicales.
L’USC, un référent pour les plans épidémiques
« L’USC devient aussi le pivot central, en lien avec le bloc opératoire, les urgences et le DAR Lapeyronie, de toutes les organisations suite aux déclenchements de plans épidémiques (grippe ou canicule) », précise le directeur du CHU, Thomas le Ludec.