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Académie de Toulouse. Nombre d'élèves, nouveautés... Ce qu'il faut savoir avant la rentrée

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Benoit Delaunay, recteur de l'académie de Toulouse.

Benoit Delaunay, recteur de l’académie de Toulouse. (©Actu Toulouse)

Incontestable. Cette année encore les classes de l’académie de Toulouse (8 départements : Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, et Tarn-et-Garonne) accueilleront encore plus d’élèves. En septembre, près de 530 226 élèves s’installeront sur les bancs de l’école, que ce soit le premier comme le second degré. Cela représente 2 044 élèves en plus par rapport à la rentrée 2018 (durant laquelle 528 182 élèves étaient inscrits).

Les chiffres clés de la rentrée 2019 au sein de l'académie de Toulouse.

Les chiffres clés de la rentrée 2019 au sein de l’académie de Toulouse. (©Piktochart)

Baisse des effectifs dans le premier degré

Une augmentation certes. Qui reste cependant moins importante que l’an dernier. Entre 2017 et 2018, l’académie de Toulouse a vu 2 475 écoliers, collégiens et lycéens en plus, investir ses classes.

Plus encore : dans le premier degré, entre 2017 et 2018, les classes de l’académie connaissaient une augmentation de quelque 390 élèves.

Baisse de la natalité oblige, cette année, le premier degré connaît cette fois-ci une véritable diminution de ses effectifs : près de 1 222 élèves en moins par rapport à la rentrée dernière. Et c’est le second degré qui accuse le coup, puisqu’il comptera en cette rentrée 3 266 élèves de plus qu’en 2018 dans ses rangs. 

« Dans le second degré, la démographie est différente que dans le premier degré, sur l’académie de Toulouse, commente Benoit Delaunay, recteur de l’académie de Toulouse. On a une génération dite de l’an 2000, qui arrive. Pour cette rentrée, notre choix a été celui du rééquilibrage, du second vers le premier degré. Nous faisons en sorte de concentrer une part d’effort importante pour les élèves du premier degré. »

A ceci près qu’à ce niveau, l’organisation syndicale du SNUipp-FSU31 monte au créneau. La structure déplore des dysfonctionnements en cette rentrée, liés aux « nouvelles modalités du mouvement des personnels imposées par Jean-Michel Blanquer », notamment dans le premier degré :

700 collègues n’ont reçu leur affectation que fin juillet 2019, ne pouvant de fait plus contacter les écoles pour connaître l’organisation, les niveaux de classe et travailler en conséquence.

Les chantiers de la rentrée

Le grand changement aussi, sur l’académie, c’est désormais la scolarisation obligatoire des enfants à partir de 3 ans. Au total, sur les 8 départements de l’académie de Toulouse, en 2018, quelque 31 429 enfants de 3 ans étaient scolarisés dans les écoles maternelles, soit 96,1% de la classe d’âge. Objectif : 100% pour cette rentrée pour Benoît Delaunay :

C’est une mesure sociale qui permettra d’accompagner les enfants dont les familles ont le plus besoin.

Le SNUipp-FSU31 monte en première ligne. Selon le syndicat, la scolarisation obligatoire des enfants à partir de 3 ans « n’améliore en rien les conditions de scolarisation en maternelle et oblige les collectivités à subventionner les écoles maternelles privées ».

Scolarisation obligatoire dès 3 ans

Selon l’organisation syndicale, cela représenterait un coût de 3 millions d’euros pour la ville de Toulouse

Lire aussi : Toulouse. Des classes équipées de bureaux-vélos pour les élèves qui ont du mal à se concentrer

Unique aussi dans l’académie : du 16 au 28 juin 2019, une centaine de jeunes volontaires de l’académie (âgés de 15 à 16 ans) ont effectué leur Service National Universel dans les Hautes-Pyrénées. Le dispositif était expérimenté dans ce département d’Occitanie, et sera prochainement rendu obligatoire pour des jeunes d’une classe d’âge bien précise. Il s’agissait alors de participer à un séjour de cohésion sur deux semaines.

Ces séjours seront généralisés sur l’ensemble des huit départements de l’académie toulousaine d’ici 2020.

35 000 professeurs

Au niveau du rectorat, la réorganisation se joue à plusieurs niveaux. D’abord au niveau des professeurs.

En cette rentrée 2019, près de 35 000 professeurs vont faire leur rentrée. L’académie de Toulouse affirme bénéficier de 98 créations de poste cette année : 60 dans le premier degré (alors que le nombre d’élèves est en baisse) et 38 dans le second.

Une rentrée « inclusive »

Toujours au niveau de l’encadrement, cette rentrée 2019 est placée sous le signe de « l’école inclusive ». L’objectif : « Mieux accueillir les enfants en situation de handicap, et mieux accompagner les familles. » Au sein de l’académie toulousaine, les services de l’éducation nationale ont fait l’objet d’une réorganisation. 

Ainsi, en cette rentrée 2019, quelques 202 pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) vont ouvrir leurs portes. Jusqu’à présent, seule la Haute-Garonne avait expérimenté le dispositif : le département en comptait 22 sur son territoire. L’académie entend ainsi étendre le dispositif.

Une procédure que dénonce le SNUipp-FSU31. Selon le syndicat, ces pôles seraient déployés et expérimentés « en dehors de tout cadre légal, dans les écoles et les collèges. »

Un fonctionnement qui, selon le syndicat, incite les accompagnants à davantage de flexibilité, à procéder à des turn-overs permanents, et à des regroupements d’élèves en vue de rationaliser les moyens. L’académie de son côté cherche à rassurer :

Nous avons mis en place des cellules d’accueil, d’écoute et de conseils, destinées aux parents des élèves en situation de handicap dans chaque département.

180 000 élèves en situation de handicap

Au total, plus de 180 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans les classes des établissements de l’académie de Toulouse, que ce soit dans le premier comme dans le second degré (soit 3% de l’ensemble des élèves). La plupart de ces élèves nécessitent l’accompagnement d’un AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap). Alors, en cette rentrée 2019, l’académie de Toulouse a décidé de développer le dispositif. Les explications du recteur :

Nous ne recrutons plus d’accompagnants en contrats aidés désormais. C’est un métier qui, sur l’académie, va se professionnaliser et se déprécariser.

Ainsi, à compter de la rentrée 2019, les accompagnants seront recrutés en contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois avant signature d’un CDI. D’autant plus important que ces accompagnants seront déployés sur ces pôles inclusifs, au contact direct des établissements de l’académie.

Robin Serradeil


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