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Evreux. Tout sur les reptiles, amphibiens et autres animaux de terrariums

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Morelia viridis ou python vert (python arboricole qui doit être pucé, mais autorisé à la vente sans autorisation spécifique)

Morelia viridis ou python vert (python arboricole qui doit être pucé, mais autorisé à la vente sans autorisation spécifique) (©DR)

L’association L’œil du Croco, installée à Ménilles, organise sa 10e bourse d’expo-vente à la halle des expos d’Evreux, dimanche. Sur 3500 mètres carrés, on pourra découvrir un choix large de reptiles (lézards, serpents, tortues), amphibiens (grenouilles, crapauds, salamandres…) et autres animaux de terrariums (phasmes, mantes, escargots, araignées, mille-pattes, etc.). Une cinquantaine d’exposants sera présente contre une quarantaine l’an passé, avec des stands plus grands et avec plus de choix et de diversités, annoncent les organisateurs.

Les visiteurs pourront trouver tout le matériel nécessaire pour démarrer un terrarium ou compléter un équipement, ainsi que l’alimentation (insectes, rongeurs, etc.) nécessaire au nourrissage de leurs animaux. Un stand d’insectes comestibles permettra de déguster des chamallow aux vers de farine, criquets au curry et autres insectes cuisinés. Des mets disponibles à la vente.

Un stand Zoomed (l’une des plus anciennes et reconnues des marques américaines de produits terrariophiles) présentera les nouveautés de la gamme de produits pour animaux de terrarium.
Une expo photos de reptiles sera présentée par l’un des membres d’honneur l’association L’œil du Croco, le photographe animalier, écrivain et réalisateur de reportages animaliers Rafi Toumayan. Celui-ci sera présent sur le salon pour discuter avec le public.

Philippe Gérard, également membre d’honneur de l’association, donnera une conférence sur l’éthologie des reptiles (comprendre le comportement des reptiles) en début d’après-midi. Il est également le premier à avoir écrit des livres en français sur certaines espèces de reptiles, amphibiens, mygales, scorpions ou phasmes dans les années 90 (aux éditions Philippe Gérard).

Des stands d’objets décoratifs sur les reptiles seront aussi présents pour les enfants (peluches de serpents par exemple) ou pour adultes (broderie de lézards ou décorations pour la maison). Deux food trucks seront sur place pour le déjeuner, un camion de spécialités italiennes et un burger truck. Un stand de crêpes, bonbons, saucissons (les Crêpes à Mémère) et une buvette compléteront le dispositif. Les visiteurs pourront également se faire prendre en photo avec un lézard ou un serpent et repartir avec leur photo souvenir sur le stand photos de l’œil du du Croco. Enfin, une loterie permettra de gagner quelque 90 lots (1 € la partie).

Bourse des Crocos, dimanche 1er septembre, de 10 à 18 heures, à la Halle des expositions d’Évreux. Entrée 3 € (gratuit pour les enfants jusqu’à 6 ans).

« Un serpent n’est pas un chien et surtout ce n’est pas un jouet »

Le président de l’association L’œil du Croco, David Moreau, s’est prêté au petit jeu du question-réponse. Il rappelle les bases pour qui voudrait adopter un serpent.

Combien coûte un serpent ?
On peut en trouver pour une vingtaine d’euros et les prix peuvent dépasser les 3000 €, selon les phases de couleurs, sur certaines espèces.
Peut-on acquérir un serpent sans avoir aucunes connaissances du monde des reptiles ?
Le mieux est quand même de se renseigner avant de se lancer les yeux fermés. Un serpent peut vivre une bonne quinzaine d’années et certaines espèces deviennent grandes, comme le Boa constrictor qui atteint deux mètres en moyenne. Il faut prévoir un terrarium adapté à la taille adulte de l’animal, le chauffage, l’éclairage et l’équipement nécessaire à son bien-être. Il existe de nombreux ouvrages sur certaines espèces courantes que l’on peut se procurer pour une dizaine d’euros. Par exemple aux éditions Philippe Gérard ou Animalia éditions. Il faut faire attention aux divers groupes sociaux sur internet où l’on peut trouver tout et n’importe quoi en matière infos. Il faut faire le tri et, pour un débutant, ce n’est pas forcément simple. Mieux vaut se tourner vers des personnes compétentes dans le domaine des reptiles.
Tous les serpents sont-ils dangereux ?
Non, en tout cas dans les espèces vendues en animalerie ou sur les bourses comme la nôtre. La législation française est très stricte là-dessus et les espèces dangereuses sont interdites à la détention sans autorisations. Tout comme les espèces invasives ou délicates à maintenir en captivité, ainsi que les espèces de grandes tailles.
Que faut-il savoir avant d’acheter un serpent ? Y a-t-il des démarches administratives à effectuer ?
Comme on dit, « nul n’est censé ignorer la loi ». La première chose à savoir, c’est : est-ce que l’espèce que je veux acquérir est autorisée à la détention ou pas. Sur notre expo-ventes, tous les animaux sont autorisés à la détention, dès le 1er spécimen. Certaines espèces sont mêmes pucées, comme les chiens ou les chats, et ceci depuis le 8 octobre 2018. Par exemple, un python royal qui sera vendu sur la bourse le sera avec des papiers de puçage et de traçabilité, ainsi qu’une attestation de cession. Le vendeur déclarera sur le site internet de l’I-FAP le changement de propriétaire et ce dernier recevra un mail avec un identifiant pour se déclarer à son tour. Pour certaines espèces, il y a un peu plus de papiers à remplir, voire des demandes d’autorisation de détention (AEA = autorisation d’élevage d’agrément) comme pour les iguanes, maintenant. Pour les autres espèces, comme le gecko léopard ou la couleuvre à gouttelettes, deux espèces pour débutants, seule une attestation de cession est nécessaire. Il faut juste respecter les quotas de détention. Ils sont de 25 individus adultes pour ces deux espèces. Les quotas varient en fonction de la taille adulte des animaux. Par exemple, pour le Boa constrictor, le quota est de trois spécimens adultes. Pour dépasser ce quota, il faut demander un certificat de capacité et une autorisation d’ouverture d’établissement, ces dossiers sont assez importants et requièrent un minimum de connaissances et de formations théoriques et pratiques. Pour info, nous vendons nos reproductions de boas et un python royal sur le stand de l’association. Ils sont déjà pucés et prêts à trouver un nouvel acquéreur. Mais cela a un coût et nous avons décidé, il y a un an, après la première reproduction des boas, de séparer le mâle des femelles pour ne plus avoir de bébés. La reproduction n’étant pas la priorité de notre association…
Quels sont les aménagements nécessaires à domicile pour commencer ? Et ensuite ?
Déjà, savoir où l’on va placer le terrarium. Un endroit, de préférence, calme et sans passages réguliers pour ne pas stresser l’animal (exemple : éviter un couloir ou à côté d’une chaîne hi-fi qui cause des vibrations). Les serpents, contrairement aux lézards, sont sourds, mais ressentent très bien les vibrations au sol, ce qui peut les déranger. Ensuite, un terrarium, ou vivarium, adapté à la taille de l’animal (petit bac si c’est un juvénile ou grand terrarium pour un adulte). Chauffage, éclairage, gamelle d’eau, cachette et décoration seront nécessaires ainsi que la nourriture (rongeurs pour les serpents ou insectes pour les lézards ou amphibiens). Comme tout être vivant, il y a un minimum d’entretien à assurer, comme enlever les excréments, les exuvies après la mue du serpent (l’exuvie est la peau qui s’est décollée, on a souvent tendance à l’appeler « mue » par erreur). Nettoyer le terrarium et le désinfecter (la fréquence dépend si c’est un terrarium désertique ou tropical).
De quoi a besoin un serpent (espace, nourriture, eau, soins…) ?
Pour l’espace, on considère que l’animal doit pouvoir se tourner et se déplacer dans son environnement sans problème. On doit donc aménager le terrarium de façon à exploiter toute la surface, au sol, mais aussi en hauteur. Une espèce dite « terrestre » montera sur une branche si on le lui permet. De l’eau fraîche tous les jours, le nourrissage est en fonction de l’âge de l’animal et de sa taille. Pour les soins, il faut bien regarder à ce que le terrarium soit propre pour éviter tous parasites externes, comme les acariens ou les tiques. Il faut bien observer le corps de son animal. Cela se voit mieux sur un serpent plus clair, par exemple, ou qui reste longtemps dans sa gamelle d’eau. Cela peut être un signe indicateur de parasites externes. Pour le reste, tant qu’il mange bien, fait de bonnes mues et est actif, pas de soucis à avoir, sinon c’est vétérinaire !


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