
Rachid Hiebous, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHS-CT) et Eric Loupiac, médecin urgentiste et représentant départementale du syndicat Médecins Urgentistes de France, ont souhaité exprimer fortement leur opposition à cette restructuration. (©Joffrey Fodimbi)
Le 20 juin 2019, Guillaume Ducolomb, directeur du Centre Hospitalier Jura Sud, annonçait lors d’une conférence de presse que la ligne 2 du SMUR de Lons-le-Saunier serait bel et bien supprimée à la fin du mois d’août 2019, et que les trajets seraient désormais effectués par des entreprises d’ambulances privées, et les pompiers le cas échéant ; « mais nous gardons les médecins et les infirmières qui continueront à effectuer leurs missions du SMUR, mais conduits par des ambulanciers extérieurs à l’hôpital, et payés par l’ARS. »
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Une réorganisation qui ne satisfait par l’intersyndicale CGT et FO. Ce jeudi 29 août 2019, à quelques jours de la suppression effective de ladite ligne, Rachid Hiebous, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHS-CT) et Eric Loupiac, médecin urgentiste et représentant départementale du syndicat Médecins Urgentistes de France, ont souhaité exprimer fortement leur opposition à cette restructuration.
30 minutes au lieu de 15
« Cette solution de remplacement par des ambulanciers extérieurs va rallonger les délais d’intervention. Alors qu’en moyenne nous pouvions être au domicile d’un patient en 15 minutes avec le SMUR, désormais, l’instant que le centre de réception et de régulation des appels nous contact à l’hôpital, que nous fassions le relais auprès des ambulanciers extérieurs – ou le cas échéant vers les pompiers si ces derniers ne sont pas disponibles -, qu’ils se rendent à l’hôpital pour nous prendre, il nous faudra plus de 30 minutes pour nous rendre chez le patient ; soit autant de précieuses minutes de perdues. »
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Un SMUR « bricolé », que les deux syndicalistes n’acceptent pas, « lorsque l’on sait que 40 à 100 sorties concomitantes entre les deux lignes de SMUR sont effectuées chaque année. »
« Un véritable retour en arrière »
Aucune information ne leur ayant été diffusée sur la date précise de la mise en place de cette nouvelle organisation par la direction, Rachid Hiebous et Eric Loupiac ont bon espoir de « ne pas la voir être fermée d’ici la rentrée. Dans les années 80 cette solution de remplacement se faisait déjà et a été abandonnée car ça ne fonctionnait pas. Cette solution que nous propose la direction n’est donc pas une avancée, mais un véritable retour en arrière. »
Dans ce contexte, l’intersyndicale annonce « attendre la finalité de la fermeture pour prendre ses dispositions en fonction », et de prévenir « le mouvement de grève en place aux urgences depuis le 7 décembre 2018 peut à nouveau se durcir. »