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A Janzé, 30 000€ de dégradations depuis le début de l'année

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Les vestiaires et tribunes du stade de Janzé ont été incendiés dans la nuit du 13 au 14août

Les vestiaires et tribunes du stade de Janzé ont été incendiés dans la nuit du 13 au 14 août

« Depuis le début de l’année, les incivilités sont en augmentation », explique Hubert Paris, maire de la ville de Janzé.

En effet, ces six derniers mois ont été marqués par le vol du défibrillateur du stade, la casse des fenêtres des vestiaires, la coupure de l’arrivée de gaz et la dégradation des panneaux publicitaires. 

« Ça dépasse les bornes »

Mercredi 14 août dernier, les responsables de l’US Janzé découvraient les vestiaires et les tribunes du terrain de foot incendiés, ainsi que la piste d’athlétisme et le terrain synthétique. « Ça dépasse les bornes », enrage le maire, bien décidé à faire cesser ces dégradations, concentrées sur le site de la Jaroussaye.

Lire aussi : Janzé : le complexe sportif vandalisé, les tribunes du stade incendiées

Une dizaine de plaintes

« Nous sommes rendus à une dizaine de dépôts de plainte depuis le début de l’année », indique-t-il. Et si les plaintes n’aboutissent pas toujours, c’est un moyen pour les gendarmes de reconstituer les faits. « On leur apporte tous les éléments possibles. »

« La population est aussi concernée, les gens en ont ras-le-bol », explique un gendarme de Janzé. En effet, la gendarmerie de la ville enregistre également des plaintes de particuliers notamment pour des faits de vols et de dégradations de voitures. « Certains jeunes impliqués sont également connus de nos services pour usage de stupéfiants, entre autres », poursuit le gendarme.

Au total, une dizaine de jeunes seront prochainement présentés devant le tribunal.

Le capitaine Godard, de la compagnie de gendarmerie de Vitré, confirme que « certains jeunes ont reconnu les faits ». Il déplore leur attitude : « Bien souvent, lorsque l’on demande pourquoi ils font ça, ils ne savent même pas quoi répondre. »

« Ils jouent au chat et à la souris et nous narguent »

Il explique que depuis quelque temps, « ils jouent au chat et à la souris avec nous et nous narguent. Par exemple, lorsque la patrouille rentre, ils sont devant la brigade. »

Pourtant, Hubert Paris tient à ne pas noircir le tableau. « La population des 14-18 ans à Janzé, c’est 350 à 400 jeunes. »

Lire aussi : Piré-Chancé : une cagnotte en ligne après l’incendie du foyer du club de foot

« Seulement 3 % des jeunes posent problème »

S’ajoutent également les jeunes des environs, puisque comme le rappelle le maire, « la majorité des activités des jeunes du coin sont concentrées sur Janzé : ils font là fête ici, se rendent au cinéma… » Soit environ 500 jeunes. Et sur ceux-là, « seule une quinzaine pose problème, soit 3 % d’entre eux ».

Dialogue avec les parents

Pour permettre d’identifier plus facilement les coupables des dégradations, la mairie invite les parents à ne pas laisser leurs enfants dans la rue en soirée. « Je fais le tour des familles pour empêcher les jeunes d’être dehors le soir, confie Hubert Paris. Il faut que la gendarmerie puisse travailler. »

Le maire essaie d’adapter son discours aux différentes situations familiales des jeunes auteurs des infractions. Il explique cependant : « Les parents sont responsables de leurs enfants, ils sont mineurs, je leur rappelle donc que ce sera à eux de payer les dégâts. »

Couvre-feu au stade

Puisque la discussion ne suffit pas toujours, le maire entend bien prendre des mesures strictes. D’abord, un couvre-feu. « Il sera applicable, dans un premier temps jusqu’à la fin de l’année, pendant les vacances scolaires ainsi que tous les week-ends (du vendredi soir au lundi matin) et jours fériés de 22 h 30 à 6 h. »

De cette façon, les gendarmes pourront raccompagner les jeunes au domicile parental. Actuellement, ils peuvent réaliser des contrôles d’identité mais n’ont aucun moyen d’empêcher ces jeunes d’être présents sur site.

L’objectif est de marquer les esprits et de faire prendre conscience aux familles l’ampleur de la situation : « Si ce n’est pas respecté, les parents se feront réveiller à 2 h du matin par les gendarmes parce que leur enfant est dehors », prévient Hubert Paris.

Vidéosurveillance

Enfin, l’installation de caméras de surveillance est envisagée par le maire, sur les conseils de la gendarmerie pour qui « cela permettrait de gagner du temps, d’identifier les auteurs des infractions rapidement et de regrouper les faits commis dans les différentes communes. En plus, c’est dissuasif », explique le capitaine Godard.

« Il ne s’agit pas d’épier les habitants mais bien de faire cesser ces infractions. L’argent des réparations pourrait servir ailleurs », poursuit-il avant de préciser que le Code Pénal punit les dégradations volontaires de « 30 000 € d’amende et de deux ans d’emprisonnement. Ici, cela concerne des biens d’utilité publique, ce qui constitue des circonstances aggravantes ».


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